Le déficit budgétaire sera réduit à 5 % en 2026, réaffirme un officiel

Jeudi 16 Octobre 2025

Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget

Le Sénégal a l’ambition de réduire son déficit budgétaire de 7,8 à 5,2 % en 2026, un objectif traduisant la volonté de l’État de dépenser moins et de solliciter moins les entreprises et les contribuables, a indiqué, jeudi, Bassirou Sarr, le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget.

 

“Le déficit budgétaire sera ramené de 7,8 % à 5,2 % dans la loi de finances 2026, traduisant la volonté de l’État de dépenser moins et de solliciter moins les entreprises et les consommateurs”, a -t-il notamment dit en marge des assises de l’entreprise organisées par le Conseil national du patronat (CNP).

 

Selon M. Sarr, cette politique d’assainissement vise à “dépenser moins pour solliciter moins les entreprises et les consommateurs”, permettant ainsi à “davantage de richesse de rester dans le secteur privé”.

 

Concernant le règlement des arriérés de la dette intérieure, le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget a annoncé qu’un “effort exceptionnel” de 529 milliards de francs CFA a été consenti dans la loi de finances rectificative 2025, dont 218 milliards déjà exécutés, soit un taux de 87 %.

 

Un montant supplémentaire de 300 milliards a été inscrit dans la loi de finances 2026 pour poursuivre l’apurement de la dette intérieure, a indiqué Bassirou Sarr.

 

Il a également rappelé que le ministère des Finances a initié un processus de recensement et de certification des dettes dues aux entreprises privées, “une démarche inédite de transparence” destinée selon lui à mettre fin au financement indirect de l’État sur le secteur privé.

 

Évoquant les réformes en cours, il a signalé que trois “chantiers majeurs” sont en phase d’exécution, dont celui relatif au nouveau Code des investissements, déjà promulgué. 

 

Le Code général des impôts et le Code des douanes sont actuellement en cours de co-construction avec les organisations patronales et les ministères sectoriels, a ajouté Bassirou Sarr.

 

Il a annoncé le lancement prochain des travaux de la réforme foncière, un domaine qu’il juge essentiel pour le développement du capital productif et l’émergence du secteur privé national.

 

“Nos finances publiques demeurent résilientes, notre économie reste solide, et nous prévoyons un taux de croissance de 7,8 % en fin d’année”, a-t-il conclu, réaffirmant la disponibilité du ministère à accompagner les acteurs économiques. [APS]

 

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