Le Sénégal appelé à redoubler d’efforts pour améliorer son environnement des affaires

Vendredi 5 Décembre 2025

Dakar vue d'en haut (photo DR)

Le Sénégal doit redoubler d’efforts pour améliorer son environnement des affaires et réduire l’ampleur de la corruption, a signalé Abdoulaye Faye, un fonctionnaire du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, jeudi, à Dakar.

 

Cette recommandation est tirée du Rapport national sur la compétitivité du Sénégal (RNCS) de 2024, selon M. Faye, chargé du suivi-évaluation des indicateurs de performance au Centre d’études de politiques pour le développement (CEPOD), un organisme placé sous la tutelle dudit ministère.

 

‘’Le premier déterminant qui fait la force des pays les plus compétitifs, c’est le cadre national de gouvernance et le climat des affaires. Si l’on considère l’indice de compétitivité industrielle de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, nous sommes sur une pente descendante depuis 2019’’, a-t-il signalé.

 

M. Faye intervenait à une réunion de présentation du RNCS, qui a été réalisé par le CEPOD, sous la supervision de la direction générale de la planification et des politiques économiques du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

 

‘’Concernant la situation réelle des entreprises, nous avons une augmentation du chiffre d’affaires global des entreprises formelles’’, a-t-il signalé en citant l’édition 2024 du Rapport national sur la compétitivité du Sénégal.

 

‘’On est sur une pente ascendante avec un chiffre d’affaires global de 20 135 milliards de francs CFA en 2023. Toutefois, si on compare cela à ce qui se fait dans les pays les plus compétitifs, on se rend compte que le Sénégal a quand même beaucoup d’efforts à faire’’, a expliqué M. Faye.

 

Selon lui, le RNCS montre que, concernant la gouvernance en général, le Sénégal est parmi les bons élèves d’Afrique.

 

‘’Mais en ce qui concerne la lutte contre la corruption, nous avons quand même des efforts à faire. Nous sommes passés de la 66e place en 2007 à la 69e place en 2024’’, a relevé le responsable chargé du suivi-évaluation des indicateurs de performance au CEPOD.

 

Concernant l’indice de la liberté économique, le Sénégal a été dominé par beaucoup de pays, dont la Côte d’Ivoire, a-t-il signalé.

 

Le coût des facteurs de production liés à l’environnement des affaires est jugé ‘’élevé’’ dans le pays.

 

‘’On a cherché à savoir ce qu’il en est des facteurs de production. Ici, deux éléments sont présentés : il s’agit des prix de l’électricité et du carburant’’, a expliqué Abdoulaye Faye, ajoutant que le Sénégal est, après le Togo et le Cap-Vert, le pays ayant l’électricité la plus chère.

 

En ce qui concerne le carburant, le Sénégal est le deuxième pays où les prix sont les plus élevés, a ajouté M. Faye, relevant, sur la base des données du CEPOD, que la cherté des facteurs de production est ‘’un handicap’’ pour la compétitivité de l’économie sénégalaise.

 

Sur la base du RNCS de 2024, le fonctionnaire du CEPOD affirme que la création de richesses au Sénégal est dominée par trois régions.

 

Concernant les entreprises, la seule région de Dakar concentre 39,46 % d’entre elles. Soixante pour cent des entreprises se trouvent dans les régions de Dakar, Thiès (ouest) et Diourbel (centre), le restant étant réparti entre les 11 autres régions du pays. [APS]

 
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