Le Premier ministre grec à l’ONU: « aucun objectif militaire ne peut justifier la mort de milliers d’enfants »

Vendredi 26 Septembre 2025

Kyriakos Mitsotakis

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a averti que la poursuite des actions d’Israël à Gaza pourrait aliéner ses alliés et compromettre les chances d’une solution à deux États.

 

« Aucun objectif militaire, aussi important soit-il, ne peut justifier la mort de milliers d’enfants, le déplacement forcé de plus d’un million de Palestiniens dans la bande de Gaza et la souffrance humanitaire du peuple palestinien », a-t-il déclaré vendredi devant l’Assemblée générale de l’ONU. En effet, il a souligné que l’urgence de la crise était sans précédent.

 

La Grèce, a-t-il rappelé, a « dès le premier jour après les attaques du 7 octobre 2023, défendu le droit d’Israël à se défendre contre une organisation terroriste qui refuse son droit à exister ».

 

Il a ajouté qu’Athènes avait constamment réclamé « la libération immédiate de tous les otages et un cessez-le-feu global ».

Bien que la Grèce entretienne un « partenariat stratégique avec Israël », Mitsotakis a insisté sur le fait que cela « ne nous empêche pas de parler ouvertement et franchement ».

 

Il a averti que « la poursuite de cette trajectoire finirait par nuire aux intérêts mêmes d’Israël, entraînant une érosion du soutien international ».

 

S’adressant directement aux dirigeants israéliens, il a ajouté : « Ils risquent de perdre tous les alliés restants s’ils persistent sur une voie qui détruit le potentiel de la solution à deux États ».

 

Athènes, a-t-il souligné, reste attachée à la création « d’un État palestinien souverain, démocratique et viable, construisant son avenir dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël ».

 

Mais il a mis en garde contre les actions israéliennes en Cisjordanie, « qui risquent de créer des situations irréversibles sur le terrain ».

 

« La priorité absolue est de mettre fin aux tueries inutiles et d’assurer la livraison à grande échelle et durable de l’aide humanitaire à Gaza », a conclu Mitsotakis, affirmant que la Grèce continuerait de travailler avec ses partenaires « sur une feuille de route qui relancera le processus de paix … et offrira de l’espoir à une région qui a tant souffert ».

 

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 65 500 Palestiniens à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave inhabitable et provoqué famine et propagation de maladies.

 

Israël fait également face à une affaire pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses bombardements contre les populations et les infrastructures civiles dans l’enclave palestinienne. [AA]

 
Nombre de lectures : 99 fois