Le Mali et le Burkina Faso n’ont pas envoyé de représentants au sommet militaire qui a débuté lundi 25 août au Nigeria, sur fond de tensions persistantes entre les pays du Sahel, dirigés par des juntes militaires, et leurs voisins d’Afrique de l’Ouest.
Tout comme le Niger, également dirigé par des militaires, le Mali et le Burkina Faso se sont retirés en janvier de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), après avoir formé leur propre Alliance des États du Sahel (AES) pour lutter contre la menace jihadiste. Le Niger, représenté par le colonel Soumana Kalkoye, attaché de défense à l’ambassade du Niger à Abuja, était le seul pays de l’AES présent au sommet africain des chefs d’état-major de la défense, organisé dans la capitale nigériane.
La conférence a réuni des officiers de haut rang de la plupart des pays du continent, venus « discuter de stratégies collectives » et trouver « des solutions locales aux besoins de l’Afrique en matière de défense », selon le programme du sommet.
Évoquant les défis sécuritaires qui « ne connaissent pas de frontières », le chef d’état-major nigérian, Christopher Musa, a appelé à « une nouvelle architecture de coopération en matière de sécurité, dirigée par l’Afrique ». « La véritable sécurité ne s’obtient pas dans l’isolement », a déclaré Christopher Musa aux officiers réunis à ce sommet qui doit se maintenir jusqu’au 27 août. [Le Monde avec AFP]