Le Kremlin a accusé dimanche Kiev et les pays occidentaux de rejeter toutes les propositions de dialogue concernant le conflit en cours en Ukraine, alors que Moscou et Kiev ont tenu cette semaine à Türkiye une troisième série de pourparlers de paix renouvelés.
Dans une déclaration à l’agence de presse russe Tass, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié l’avenir des relations Moscou-Kiev après la fin du conflit armé en Ukraine de « question trop théorique pour le moment ».
« Il faut d’abord régler le problème et constater la réalisation des objectifs que s’est fixée l’opération militaire spéciale », a-t-il expliqué, reprenant le terme utilisé par la Russie pour désigner la guerre en Ukraine, désormais entrée dans sa quatrième année.
Peskov a souligné qu’il serait préférable que Moscou atteigne ces objectifs par des moyens diplomatiques, mais a insisté sur le fait que la Russie agit « dans des conditions où ces moyens sont devenus impossibles, toutes les propositions de dialogue ayant été rejetées, à la fois par l’Ukraine elle-même et par les Occidentaux ».
Il a ajouté qu’une résolution du conflit par la voie diplomatique serait « préférable » pour la Russie.
« Mais d’abord, il faut régler la situation, puis réfléchir à la manière dont les relations seront construites », a-t-il conclu.
Les autorités ukrainiennes n’ont pas encore réagi aux propos de Peskov, alors que Kiev accuse depuis longtemps Moscou de faire traîner les négociations. La Russie a rejeté ces accusations.
Ces déclarations interviennent après la tenue mercredi soir à Istanbul d’un troisième round de pourparlers directs de paix, qui a notamment abouti à un accord pour un nouvel échange de prisonniers impliquant au moins 1 200 personnes de chaque camp.
Deux autres séries de négociations directes entre Moscou et Kiev s’étaient déjà déroulées en Türkiye les 16 mai et 2 juin. [AA]