Lors d’un entretien avec Le Parisien, publié lundi 23 juin, Dominique de Villepin a annoncé la création de son parti politique "La France humaniste", dont il sera le président d’honneur.
Un pas de plus vers la présidentielle ? Alors qu’il fait un retour remarqué sur la scène politique, Dominique de Villepin reste évasif quant à sa candidature à l’élection présidentielle de 2027. Mais, lundi 23 juin, il s’est rapproché de cette dernière en annonçant la création de son parti "La France humaniste", dont il sera le président d’honneur. L’objectif : "rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain", déclare-t-il, lors d’un entretien pour Le Parisien. "Ce mouvement a vocation à mener le combat des idées pour la France."
Ce parti, qui sera dirigé par le maire de Garges-lès-Gonesse, Benoît Jimenez, se veut ouvert, gratuit, et est déjà en cours d’implantation locale à travers la France.
"Face au chemin de la tension et de la polarisation identitaire, je propose celui du rassemblement, de l’intérêt général et de l’humanisme. La grande bataille pour la France sera celle de sa souveraineté politique, industrielle et technologique", indique l’ancien Premier ministre.
"Si je reviens aujourd’hui dans le débat français, c’est parce que les Français méritent d’avoir le choix et de ne pas être prisonniers d’un clivage entre la radicalité de LFI et celle du RN, entre ceux qui prônent la révolution et ceux qui défendent la contre-révolution nationale."
"Trop de formations glissent vers le populisme"
Même s’il estime que "le moment n’est pas venu de rentrer dans le débat de la présidentielle", Dominique de Villepin montre, une fois de plus, son engagement et veut se démarquer des partis politiques actuels qui, selon lui, ne se mettent pas au service des Français.
"Chacun essaie de se positionner par rapport à des clientèles électorales, mais je n’entends pas beaucoup de voix qui défendent des solutions. C’est un jeu dangereux. Trop de partis sont tentés par le populisme, la surenchère, la stigmatisation", dénonce celui qui revendique une refondation républicaine avec un arbitre au sommet de l’État, inspirateur de la nation et non un homme providentiel.
Un dirigeant doté d’un leadership expérimenté en matière internationale – avec les conflits actuels – que cela serait dans ses cordes, lui qui a été ministre des Affaires étrangères entre 2002 et 2004 et Premier ministre entre 2005 et 2007. Il ne manque plus que les 500 parrainages nécessaires qu’il pense obtenir facilement.
"Ce ne sera pas un obstacle quand je vois tous les soutiens que je reçois", assure-t-il. Alors va-t-il se lancer ? [6Medias]