L’Espagne propose une feuille de route pour une solution à deux États et une action urgente de l’ONU sur la Palestine

Lundi 28 Juillet 2025

José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a exhorté lundi la communauté internationale à prendre des « mesures concrètes » pour mettre fin au conflit qui dure depuis des décennies en Palestine, appelant à un calendrier définitif pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU et à un renforcement de la protection de la solution à deux États.

 

Dans une tribune publiée dans El Pais, Albares a qualifié la Palestine de « douloureuse blessure ouverte pour l’humanité », évoquant plus de 58 000 Palestiniens tués, des déplacements massifs à Gaza, ainsi que les pertes continues en Israël et les prises d’otages par le Hamas.

 

« Il est impossible de détourner le regard ; il est impossible de se cacher derrière un silence qui nuit toujours aux victimes », a-t-il écrit, à la veille de la Conférence internationale de haut niveau sur la résolution pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États, prévue à New York.

 

Albares a annoncé que l’Espagne proposerait un délai d’un an pour que la Palestine devienne membre à part entière de l’ONU, la conférence restant en session permanente durant cette période. Il a insisté sur la nécessité d’un objectif clair aux négociations, à savoir « l’établissement de l’État de Palestine conformément aux résolutions de l’ONU et aux négociations entre les parties ».

 

L’Espagne a reconnu l’État de Palestine en mai 2024, une décision que le chef de la diplomatie a qualifiée de « geste non pas contre quelqu’un, mais en faveur de la justice et du droit ». Il a appelé les autres pays à faire de même et à lier cette reconnaissance au cadre de la conférence internationale.

 

Madrid a déjà pris plusieurs mesures, dont le triplement de l’aide humanitaire à Gaza, le soutien à l’Autorité palestinienne, des sanctions contre les colons violents et la suspension des ventes d’armes à Israël.

 

« Surtout, nous exigeons chaque jour un cessez-le-feu immédiat, une aide humanitaire massive, la libération des otages et la reconstruction de Gaza », a-t-il affirmé.

 

« Il est temps de tenir la promesse qui a donné un sens aux Nations unies… Il est temps de guérir la blessure de la Palestine et d’apporter justice et paix à la région », a conclu Albares. [AA]

 
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