Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré mardi que dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, des discussions étaient en cours pour mettre en place un mécanisme garantissant le retrait complet d'Israël et l'accès total à l'aide humanitaire.
Lors d'une conférence de presse avec son homologue slovène, Abdelatty a exprimé l'espoir que le cycle actuel de négociations aboutirait à la fin de la guerre et de la famine à Gaza, soulignant que « des progrès significatifs avaient été réalisés ».
Les négociations indirectes entre Israël et le groupe palestinien Hamas ont débuté lundi dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, afin de discuter du plan de cessez-le-feu du président américain Donald Trump.
Le ministre égyptien a ajouté que les discussions en cours à Charm el-Cheikh se concentrent sur la mise en place d'un mécanisme qui garantira le retrait complet d'Israël de la bande de Gaza et l'entrée inconditionnelle de l'aide humanitaire dans l'enclave via les canaux de l'ONU.
Il a souligné que les négociations visent à consolider la voie d'une paix juste fondée sur la solution à deux États et l'unité totale entre la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Le haut diplomate a salué l'initiative de Trump, appelant au lancement d'un processus politique fondé sur la dynamique actuelle qui mènera à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Le 29 septembre, Trump a dévoilé une proposition en 20 points qui comprend la libération de tous les prisonniers israéliens en échange de prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu, le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza. Le Hamas a accepté le plan dans son principe.
Selon le journal égyptien Al-Qahera New, le premier jour des négociations s'est conclu dans une atmosphère positive.
La chaîne publique israélienne KAN a fait état d'un « optimisme » tant en Israël qu'aux États-Unis, soulignant qu'il semblait possible de parvenir à un accord d'ici dimanche.
Depuis octobre 2023, l'armée israélienne a tué plus de 67 100 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, à Gaza. Les bombardements incessants ont rendu l'enclave pratiquement inhabitable et ont entraîné des déplacements massifs de population, la famine et la propagation de maladies. [AA]