"Il veut la guerre", "un discours irréfléchi" : Emmanuel Macron vivement critiqué par le Kremlin après son allocution

Jeudi 6 Mars 2025

Mercredi 6 mars, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français dans le contexte de la guerre en Ukraine et a affiché, au nom de l'Union européenne, son soutien à Kiev. Un discours qui a eu le don d'agacer Moscou qui estime que le chef de l'État veut que "la guerre continue".

 

C'est un discours qui a du mal à passer aux yeux de Moscou. Dans son allocution aux Français, mercredi 6 mars à 20 heures, Emmanuel Macron a affirmé que "la Russie est devenue une menace pour la France" et annoncé son intention d'"ouvrir le débat stratégique" sur la protection de l'Europe par le parapluie nucléaire français". 

 

Dans des propos relayés par BFMTV, Vladimir Poutine a raillé le discours de son homologue français. Il a ainsi déploré qu'il "existe encore des gens qui veulent retourner aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s'est terminé", a-t-il lancé lors d'une conférence. 

 

Le président russe faisait ici référence à l'invasion de l'empire russe par l'empereur Napoléon Bonaparte en 1812 lors de la célèbre "campagne de Russie", qui a vu les forces françaises prendre Moscou et finalement battre en retraite après avoir été mises en difficulté par l'armée russe.

 

"Une menace pour la Russie", selon Sergueï Lavrov

 

Vladimir Poutine n'a pas été le seul à vivement critiquer les propos d'Emmanuel Macron. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a fustigé un discours "très conflictuel à l'égard de la Russie" et estime que "cela donne le sentiment que la France veut que la guerre continue". 

 

"La rhétorique d'Emmanuel Macron, notamment sur le nucléaire, est une menace pour la Russie", a renchéri Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, qui a qualifié d'"absurdes" et "délirantes" les accusations selon laquelle la Russie aurait l'intention d'attaquer l'Europe.

 

Emmanuel Macron "fait tous les jours des déclarations tout à fait déconnectées de la réalité et qui contredisent ses déclarations précédentes. C'est un conteur", a critiqué Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe. Il "ne représente pas une grande menace. Il disparaîtra à jamais au plus tard le 14 mai 2027. Et il ne manquera à personne", a également fait part Dmitri Medvedev, actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe, dans une publication sur X.

 

Un sommet européen jeudi pour préserver l'unité de l'UE

 

Dans son allocution, Emmanuel Macron a également accusé la Russie de " nos frontières pour assassiner des opposants, les élections en Roumanie, en Moldavie", "[d'organiser] des attaques numériques contre nos hôpitaux" et "[de tenter] de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux". 

 

Jeudi 6 mars, il se rend à Bruxelles pour participer à un sommet extraordinaire du Conseil européen, où les 27 doivent aborder la question du renforcement de la défense européenne face à la menace russe et à celle du désengagement américain. [6Medias]

 
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