Si son mandat s'est officiellement achevé à minuit dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 septembre, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo n'entend toutefois pas quitter le pouvoir avant l'élection de son successeur qui n'interviendra que dans un peu plus de deux mois.
En face, l'opposition crie à l'illégitimité et réclame une « transition démocratique » dans un pays qui a connu une dizaine de coups d'État en deux décennies seulement. Mais Embalo insiste : pas question pour lui de quitter le pouvoir avant l'élection de son successeur qui n'interviendra que le 23 novembre prochain.
Récemment, le chef de l'État a en effet affirmé à la presse que la fin de son mandat présidentiel ne signifiait pas qu'il devait quitter ses fonctions...
À l'approche du scrutin présidentiel, une certaine tension continue de régner alors que la quasi-totalité des institutions sont elles aussi caduques ou simplement à l'arrêt. Aucune élection n'a été organisée pour renouveler le Parlement dissout en 2023. De nombreux opposants sont toujours en exil dont le principal d’entre eux, Domingos Simoes Pereira. [Avec RFI]