Par Mohamed NDJIM
Défi majeur des Etats pour asseoir un développement durable et réduire la pauvreté, la question de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a fait l’objet d’une session de renforcement de capacités des journalistes organisée les 12 et 13 octobre dernier à l’initiative du Forum civil.
Il s’agissait à travers cette rencontre de favoriser une meilleure appréhension du phénomène, en impliquant les parties prenantes dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Augmentons la pression : La lutte contre le blanchiment de capitaux à travers des approches multipartites dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest » financé par l’Union européenne.
En dépit des efforts réalisés par les fondés de pouvoir à travers les institutions et organes de contrôle, la nature transnationale du crime et ses répercussions profondes en ont fait une préoccupation mondiale. Comme l’indique le rapport de l’Ocde intitulé « Flux financiers en Afrique de l’ouest », la mondialisation a propagé une pléthore d’innovations bénéfiques dans le monde, mais elle également eu de nombreuses conséquences négatives tant dans les pays riches que dans les pays pauvres. Notamment pour ce qui a trait à la propagation des flux financiers illicites.
Bien que centré sur les pays de l’Afrique de l’ouest, le rapport reconnait la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination en ce qui concerne la régulation des transactions, dans un contexte ou 50 millions de dollars sont perdus chaque année en Afrique – ce qui est supérieur au total des financements mobilisés par le continent dans le cadre de l’aide au développement.
« Législation insuffisante, corruption massive, manque de volonté politique »
Il ressort que pour lutter contre ce fléau, différentes mesures ont été prises aussi bien au niveau international, régional, sous régional et national. Ce qui se matérialise du point de vue juridique par l’adoption de conventions, protocoles. Et sur le plan institutionnel par la mise en place d’organes dédiés tels que la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) en ce qui concerne le Sénégal.
Toutefois, en dépit des mesures sus listées, les récentes évaluations du Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’ouest (Giaba), conformes aux recommandations mondiales du Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (Gafi) ont identifié plusieurs faiblesses dans les lois anti blanchiment des Etats de la Cedeao.
Faiblesses au rang desquelles figure une législation insuffisante, des structures anticorruption obsolètes ou inexistantes, sans compter le manque de volonté politique et la corruption massive, entre autres facteurs qui entravent les régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’ouest. Ce qui occasionne çà et là une fragilisation des institutions, un renforcement du gap infrastructurel, une corruptibilité à grande échelle ou encore un accroissement des conflits et de la pauvreté.
Conformément aux statuts révisés du Giaba, le régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme du Sénégal a fait l’objet d’une évaluation mutuelle qui a permis d’analyser le cadre institutionnel, les dispositions pertinentes du cadre juridique, les lignes directrices et autres obligations au niveau des institutions financières et des entreprises et professions non financières désignées. L’état des lieux permet de constater que le Sénégal a faut des avancées dans le suivi des recommandations issues du rapport d’évaluation. Même s’il reste beaucoup de progrès à faire, on peut saluer l’adoption de la loi N°2018-036 du 13 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Défi majeur des Etats pour asseoir un développement durable et réduire la pauvreté, la question de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a fait l’objet d’une session de renforcement de capacités des journalistes organisée les 12 et 13 octobre dernier à l’initiative du Forum civil.
Il s’agissait à travers cette rencontre de favoriser une meilleure appréhension du phénomène, en impliquant les parties prenantes dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Augmentons la pression : La lutte contre le blanchiment de capitaux à travers des approches multipartites dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest » financé par l’Union européenne.
En dépit des efforts réalisés par les fondés de pouvoir à travers les institutions et organes de contrôle, la nature transnationale du crime et ses répercussions profondes en ont fait une préoccupation mondiale. Comme l’indique le rapport de l’Ocde intitulé « Flux financiers en Afrique de l’ouest », la mondialisation a propagé une pléthore d’innovations bénéfiques dans le monde, mais elle également eu de nombreuses conséquences négatives tant dans les pays riches que dans les pays pauvres. Notamment pour ce qui a trait à la propagation des flux financiers illicites.
Bien que centré sur les pays de l’Afrique de l’ouest, le rapport reconnait la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination en ce qui concerne la régulation des transactions, dans un contexte ou 50 millions de dollars sont perdus chaque année en Afrique – ce qui est supérieur au total des financements mobilisés par le continent dans le cadre de l’aide au développement.
« Législation insuffisante, corruption massive, manque de volonté politique »
Il ressort que pour lutter contre ce fléau, différentes mesures ont été prises aussi bien au niveau international, régional, sous régional et national. Ce qui se matérialise du point de vue juridique par l’adoption de conventions, protocoles. Et sur le plan institutionnel par la mise en place d’organes dédiés tels que la Cellule nationale de traitement de l’information financière (Centif) en ce qui concerne le Sénégal.
Toutefois, en dépit des mesures sus listées, les récentes évaluations du Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’ouest (Giaba), conformes aux recommandations mondiales du Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (Gafi) ont identifié plusieurs faiblesses dans les lois anti blanchiment des Etats de la Cedeao.
Faiblesses au rang desquelles figure une législation insuffisante, des structures anticorruption obsolètes ou inexistantes, sans compter le manque de volonté politique et la corruption massive, entre autres facteurs qui entravent les régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’ouest. Ce qui occasionne çà et là une fragilisation des institutions, un renforcement du gap infrastructurel, une corruptibilité à grande échelle ou encore un accroissement des conflits et de la pauvreté.
Conformément aux statuts révisés du Giaba, le régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme du Sénégal a fait l’objet d’une évaluation mutuelle qui a permis d’analyser le cadre institutionnel, les dispositions pertinentes du cadre juridique, les lignes directrices et autres obligations au niveau des institutions financières et des entreprises et professions non financières désignées. L’état des lieux permet de constater que le Sénégal a faut des avancées dans le suivi des recommandations issues du rapport d’évaluation. Même s’il reste beaucoup de progrès à faire, on peut saluer l’adoption de la loi N°2018-036 du 13 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.