Fascisation et guerre intérieure du capitalisme US

Mardi 7 Octobre 2025

Fodé Roland Diagne

Les guerres extérieures de l’OTAN pour sauver le soldat « hégémonie US » vont de l’Ukraine par ses proxis néo-nazis bandéristes contre la Russie après l’avoir encerclé de bases militaires, du génocide et l’épuration ethno-religieuse de la Palestine par son proxi colonialiste sioniste fasciste qui bombarde le Liban, le Yemen, la Syrie, le Qatar, l’Iran, des provocations navale US contre le Venezuela et dans la mer de Chine du côté du Pacifique, du genocoste rwando-multinationales extractivistes en RDC, du Sahel par djihado-terroristes interposés contre l’AES, des guerres internes au en Libye et au Soudan, du blocus contre Cuba socialiste, du diktat des droits de douanes et sanctions contre tout pays qui veut exercer sa souveraineté et à la vassalisation de l’UE.

 

La défaite de l’impérialisme allemand face à ses concurrents anglo-franco-étasunien en 1918 et l’écrasement des révolutions ouvrières allemandes de 1918/19 puis 1923 par la social-démocratie ont ouvert la voie à l’appel au pouvoir par la haute bourgeoisie de Hitler en 1933 puis à l’aventure guerrière et génocidaire contre les Communistes, les Slaves, les Juifs, les Tziganes qui se solda par la victoire de l’URSS et des peuples en 1945.

 

Le « monde bipolaire » qui mettait en scène la confrontation entre camps impérialiste et socialiste s’installait pendant que les bourgeoisies nationales indépendantistes des pays, Etats, nations et peuples dominés et colonisés prônaient le « non-alignement ».

 

Les révolutions de libération nationale des expériences socialistes du Tiers Monde - Chine, Corée, Cuba, Vietnam – ont ensuite vaincu les tentatives de retour en arrière vers le capitalisme fomentées par les impérialistes US/UE vainqueurs temporaire de l’URSS et du camp socialiste d’Europe.

 

Les dégâts sociaux subis par le monde du travail et le pillage des richesses des pays dominés organisés par les diktats exploiteurs et oppresseurs de la pensée économique libérale ouvrent les yeux sur la nature prédatrice du stade suprême du capitalisme qu’est sa phase ultime impérialiste.

 

Le capitalisme mondialisé sous hégémonie US/OTAN/UE/G7/Israël par la dictature économique libérale n’a plus rien d'autre à offrir que la misère, le fascisme et la guerre.

 

La reprise de la lutte de classe des travailleurs et des peuples opprimés contre la lutte de classe et l’oppression nationale des actionnaires capitalistes des grands groupes monopolistes mondialisés est le chemin qu'empruntent pour résister le monde du travail et les peuples.

 

Mâter l’arrière interne par la fascisation pour faire la guerre extérieure est la tactique mise en place par chaque bourgeoisie impérialiste. D’où la fabrication d’un ennemi interne concomitamment à la fabrication de l’ennemi externe.

 

Dans les pays impérialistes de l’UE, l’ennemi interne est le musulman tout comme le juif l’avait été par les nazis entre 1918 et 1945. L’islamophobie dans l’UE succède à l’arabophobie, la négrophobie, la rromophobie particulièrement en France et en général à la xénophobie, à ce qu’on peut nommer l’immigraphobie, etc. La peur de l’autre est distillée dans tous les pores de la société, les sans papiers sont criminalisés dans l’optique de diviser les travailleurs et donc d’empêcher leur lutte unitaire.

 

L’ennemi extérieur a été le « terrorisme islamiste », mais comme les impérialistes en ont besoin dans leur alliance avec les monarchies des pétro-dollars pour dézinguer par la guerre les États laïcs du Tiers Monde comme hier l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, ils leurs substituent la Russie et de plus en plus la Chine communiste comme on le voit avec les médiamensonges sur les Ouïghours.

 

Mais l’ennemi interne prend aussi d’autres visages : celui de la gauche radicale antilibérale, antifasciste et anti-guerre et écologiste comme la LFI en France ainsi que les organisations de la reconstruction communiste.

 

Aux USA, Donald Trump en plus de mener une guerre interne aux migrants hispaniques en particulier, vient de décider une réorientation de l’armée sur le front intérieur dans une guerre à des fins politiques dans laquelle il amalgame « la lutte contre le trafic de drogue, la criminalité en général et celle contre l’immigration illégale... de se focaliser sur « les menaces dans l’hémisphère occidental », conçu comme le pré carré des États-Unis. Cet extrait du journal Le Monde français poursuit : « A travers cette région, les terroristes des cartels ont été autorisés à lancer une campagne impitoyable de mort et de destruction contre notre pays. (…) Sous notre direction, l’armée est à présent la pointe du couteau dans le combat contre cet ennemi malfaisant ». Donald Trump a une nouvelle fois mis en cause les villes « gérées par les démocrates de la gauche radicale », selon lui, telles San Francisco, Chicago, New York ou Los Angeles. Il a promis de « les remettre en ordre une par une », à l’instar du déploiement de la garde nationale à Washington. « C’est aussi une guerre. C’est une guerre de l’intérieur », a-t-il résumé, en suggérant d’« utiliser certaines de ces villes dangereuses comme terrain d’entraînement pour nos militaires ». « Instiller une saine peur », « Nous donnons carte blanche à nos combattants pour intimider, démoraliser, traquer et tuer les ennemis de notre pays. Fini les règles d’engagement politiquement correctes et autoritaires, place au bon sens, à une létalité maximale et à l’autorité des combattants », a expliqué le secrétaire à la défense PETE HEGSETH secrétaire à la défense (Le Monde 02/10/25).

 

L'Occident, modèle démocratique sacralisé par les bourgeoisies impérialistes, la social-démocratie et leurs laquais néocoloniaux se fascise pour sauver les profits maximums des actionnaires milliardaires du capital financier à l’échelle mondiale. La crise de surproduction, c’est-à-dire la paupérisation des travailleurs, la crise de sur-accumulation, c’est-à-dire l’accumulation des profits sans débouchés d’investissements, la baisse tendancielle du taux de profit et la contradiction majeure entre la socialisation de la production à l’échelle mondiale et l’appropriation privée de la dite production minent inexorablement le système impérialiste stade suprême du capitalisme.

 

Pendant ce temps, objectivement les pays rescapés du camp socialiste – Chine, Vietnam, Corée du nord, Cuba –, les pays à orientation antilibérale et anti-impérialiste comme le Venezuela, le Nicaragua, la Bolivie et même des États bourgeois comme le capitalisme d’état Russe, brésilien, etc renouent avec le progrès social, économique, technologique, scientifique et culturel.

 

Il est temps de regarder du côté des expériences alternatives qui marchent en lieu et place de l’adoration mentalement coloniale de cette chimère de « modèle occidentale ». A bon entendeur, salut !

Diagne Fodé Roland

05/10/25

 
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