Face à l’absence d’escaliers, des passagers d’Air Congo sautent depuis une porte de l’avion

Lundi 22 Décembre 2025

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Après un vol qui n’a pas posé de problème, les passagers d’un vol atterrissant à Kindu en RDC ce 19 décembre ont fait face à l’absence d’escalier leur permettant de débarquer. Certains ont donc décidé de sauter de l’appareil.

 

Le grand saut. Après l’atterrissage de leur avion à l’aéroport de Kindu, en République démocratique du Congo, les passagers d’un vol Air Congo ont été contraints, pour débarquer, de sauter depuis la porte de l’avion, relate Air Journal. Il n’y avait pas d’escalier disponible pour que les passagers puissent débarquer normalement, après plusieurs heures d’attente dans l’avion. 

 

L’incident, s’il n’a pas fait de blessés, soulève des questions sur la sécurité au sol et les infrastructures aéroportuaires.

 

Ce vol du 19 décembre 2025, qui s’est fait à bord d’un Boeing 737‑800, reliait Kinshasa à Kindu, dans la province du Maniema. Un vol sans incident jusqu’à l’atterrissage, où les passagers ont fait face à l’absence d’un escalier leur permettant de débarquer.

Alors que les équipes au sol ne donnaient pas d’information aux passagers, certains voyageurs ont alors fini par décider d’ouvrir la porte avant de l’appareil par leurs propres moyens pour tenter de descendre. "On avait l’impression d’avoir été oubliés", a raconté un passager cité par des médias locaux.

 

Un choix pour éviter des coûts ?

 

Des vidéos de l’incident ont été publiées sur les réseaux sociaux. Ces images montrent des passagers se laissant glisser ou qui sautent directement sur le tarmac, parfois aidés par les personnes au sol. La hauteur entre la porte et le sol, pour ce modèle d’avion, est estimée à 3 à 4 mètres, ce qui rend le saut aussi complexe que dangereux. Pourtant, les procédures d’évacuation interdisent strictement ce type de descente de l’appareil.

 

Même les toboggans d’évacuation d’urgence n’ont pas été déployés. Si ce dispositif est au départ prévu pour des contextes non critiques et sans urgence, cela aurait pourtant permis une sortie beaucoup plus sécurisée. Des professionnels du secteur, cités par la presse spécialisée, évoquent le coût de remplacement des glissières et le temps d’immobilisation de l’appareil qui en résulterait pour expliquer ce choix de la compagnie aérienne. 

 

Lancée à la fin de l’année 2024, Air Congo est la nouvelle compagnie nationale congolaise, créée dans le cadre d’un partenariat entre le gouvernement de la RDC (51% du capital) et Ethiopian Airlines (49%). [6Medias]

 
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