Fanil Sarvarov, général de l’état-major russe, a été tué, lundi 22 décembre à Moscou, après l’explosion de son véhicule, rapporte Le Parisien. Selon les autorités russes, un engin explosif avait été dissimulé sous le véhicule et a été déclenché à distance. "Les enquêteurs suivent plusieurs pistes concernant ce meurtre. L'une d'entre elles suggère que le crime aurait été orchestré par les services secrets ukrainiens", a ainsi déclaré Svetlana Petrenko, porte-parole du comité d’enquête russe, indique AP News.
Secouru après l’explosion, Fanil Sarvarov a été hospitalisé d’urgence mais n’a pas survécu. Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat et Kiev n’a pas réagi officiellement. Pour Moscou, il s’agit néanmoins d’un nouvel exemple des méthodes employées par l’ennemi, au cœur même de la capitale russe.
Plusieurs précédents
Car ce n’est pas la première fois qu’un responsable russe de haut rang est visé depuis le début de la guerre. Plusieurs attaques ciblées ont déjà frappé des figures militaires ou idéologiques favorables à l’offensive en Ukraine. L’Humanité cite notamment Daria Douguina, fille de l’idéologue ultranationaliste Alexandre Douguine, morte en 2022 dans les mêmes circonstances que Fanil Sarvarov. Mais aussi Maxime Fomine, blogueur militaire russe mort dans la détonation d’une statuette à Saint-Pétersbourg, ou encore le général Iaroslav Moskalik, lui aussi tué dans l’explosion d’une voiture à Moscou en 2025.
Il y a un an, Igor Kirillov, commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, mourait dans l’explosion d’une trottinette électrique dans la capitale russe. Une action revendiquée par les services de sécurité ukrainiens, souligne 20 Minutes. Selon le comité d’enquête russe, une enquête pour "meurtre" et "trafic d’explosifs" a été ouverte, et la piste des services spéciaux ukrainiens serait privilégiée. [6Medias]