Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné, ce jeudi, l’attaque d’Israël contre des Palestiniens qui attendaient de recevoir une aide humanitaire au rond-point de Nabulsi“, au sud de la ville de Gaza, et l’a considéré comme un “crime honteux et une violation flagrante“.
Par voie de communiqué, le ministère a déclaré que “L’Égypte condamne l’attaque inhumaine par Israël d’un rassemblement de civils palestiniens non armés qui attendaient l’arrivée des camions d’aide humanitaire au rond-point de Nabulsi, dans le nord de la bande de Gaza“.
La diplomatie égyptienne a estimé que “viser des citoyens pacifiques qui courent chercher leur part de l'aide humanitaire constitue un crime honteux, une violation flagrante des dispositions du droit international et du droit international humanitaire, et un mépris de l'être humain et du caractère sacré de sa vie".
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé “les principales parties internationales, le Conseil de sécurité, et en particulier les pays qui entravent la compétence du Conseil à exiger un cessez-le-feu, à assumer la responsabilité humanitaire, morale et juridique de l'arrêt de la guerre israélienne contre la bande de Gaza et de fournir la protection au peuple palestinien“.
Il a également appelé ces pays à “faire pression sur Israël pour qu'il se conforme aux dispositions du droit international, assume ses responsabilités en tant que puissance occupante et demande des comptes aux auteurs de ces violations“.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères "a réitéré et réaffirmé sa position ferme exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la nécessité de supprimer tous les obstacles qui empêchent le flux complet et durable de l'aide vers la bande de Gaza, et le rejet de toute tentative visant à déplacer les Palestiniens hors de leurs terres".
Les forces israéliennes ont ouvert le feu, ce jeudi, contre un rassemblement de Palestiniens qui attendaient l’arrivée des camions transportant l’aide humanitaire dans la zone du rond-point de Nabulsi, situé au sud de la ville de Gaza, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
L’attaque a tué 104 Palestiniens et blessé 760 autres personnes, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Suite à la guerre et à l’état de siège imposés par Israël, la population de Gaza, et en particulier celle des districts de Gaza et du Nord, vit au bord de la famine, sur fond d'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant.
Environ 2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza ont été contraints au déplacement à l’intérieur de l’enclave assiégée par Israël depuis 17 ans.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive meurtrière contre la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, majoritairement des femmes et des enfants, selon des bilans palestiniens et onusiens.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. [AA]