Le Caire - Une cour égyptienne a acquitté jeudi en appel 43 membres d'ONG internationales poursuivis notamment pour avoir bénéficié de "financements étrangers", a annoncé le juge durant une audience retransmise à la télévision.
Ces ressortissants égyptiens, américains ou de pays européens et arabes, avaient été condamnés en première instance en 2013 à des peines d'un à cinq ans d'emprisonnement. En avril dernier, la Cour de cassation avait ordonné un nouveau jugement. Ils n'ont pas été arrêtés mais n'étaient pas autorisés à quitter le territoire.
Après le soulèvement populaire de 2011, qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak, les autorités ont multiplié les actions contre les membres de la société civile accusés, selon elles, de vouloir déstabiliser le pays.
"Tous les 43 accusés ont été acquittés", a confirmé à l'AFP l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Negad al-Borai, qui représente ces personnes.
La cour a décidé qu'ils étaient "innocents de toutes les accusations portées à leur encontre", a précisé le juge Mohamed Ali Mostafa Fekki lors du verdict.
Cette décision est "un pas dans la bonne direction pour la justice égyptienne", a commenté Najia Bounaim, directrice des campagnes d'Amnesty International pour l'Afrique du Nord.
"Depuis l'ouverture de l'affaire des +financements étrangers+, les défenseurs des droits de l'Homme égyptiens sont traités comme des ennemis de l'Etat et font l'objet de mesures répressives sans précédent, notamment du gel des avoirs, des interdictions de voyager et des poursuites", a-t-elle ajouté.
Amnesty International appelle l'Egypte à mettre fin à la "persécution" des militants.
Un autre procès similaire pour "financements étrangers", concernant des ONG égyptiennes cette fois, est toujours en cours.
"Cette décision règle un différend de longue date qui pèse sur nos relations avec l'Egypte", s'est félicité le ministère allemand des Affaires étrangères.
Deux employés de la Fondation allemande Konrad Adenauer en Egypte avaient été condamnés à la prison dans cette affaire, a souligné le ministère dans un communiqué.
"Nous sommes heureux de pouvoir ouvrir un nouveau chapitre", a-t-il ajouté.
"Après six longues années difficiles, notre innocence est enfin reconnue", a salué sur Twitter l'une des personnes acquittées, Nancy Okail, directrice exécutive du centre de réflexion sur les droits humains Tahrir Institute for Middle East Policy (Timep).
"Nous n'avons jamais enfreint la loi et le travail de la société civile n'aurait jamais dû être criminalisé", a-t-elle ajouté.
Cette affaire avait suscité de nombreuses critiques à l'encontre de l'Egypte, alors que les ONG accusent régulièrement le pays de réprimer les voix dissidentes sous différents prétextes.
En mai 2017, le président Abdel Fattah al-Sissi avait promulgué une nouvelle loi controversée régulant étroitement les activités des ONG, durcissant notamment le contrôle par les services de sécurité des financements étrangers.
Les Etats-Unis avaient ensuite décidé de geler 195 millions de dollars d'assistance militaire au Caire en l'attente de "progrès sur la démocratie", critiquant notamment la loi sur les ONG.
L'administration américaine avait finalement décidé de débloquer cette aide militaire en juillet, "en reconnaissant les mesures prises par l'Egypte", selon une responsable du département d'Etat américain.
L'acquittement jeudi des membres d'ONG intervient quelques semaines après que le gouvernement égyptien a annoncé une révision de la loi sur les ONG, présentée comme une main tendue vers la société civile. (AFP)
Ces ressortissants égyptiens, américains ou de pays européens et arabes, avaient été condamnés en première instance en 2013 à des peines d'un à cinq ans d'emprisonnement. En avril dernier, la Cour de cassation avait ordonné un nouveau jugement.
Après le soulèvement populaire de 2011, qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak, les autorités ont multiplié les actions contre les membres de la société civile accusés, selon elles, de vouloir déstabiliser le pays.
"Tous les 43 accusés ont été acquittés", a confirmé à l'AFP l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Negad al-Borai, qui représente ces personnes.
La cour a décidé qu'ils étaient "innocents de toutes les accusations portées à leur encontre", a précisé le juge Mohamed Ali Mostafa Fekki lors du verdict.
Cette décision est "un pas dans la bonne direction pour la justice égyptienne", a commenté Najia Bounaim, directrice des campagnes d'Amnesty International pour l'Afrique du Nord.
"Depuis l'ouverture de l'affaire des +financements étrangers+, les défenseurs des droits de l'Homme égyptiens sont traités comme des ennemis de l'Etat et font l'objet de mesures répressives sans précédent, notamment du gel des avoirs, des interdictions de voyager et des poursuites", a-t-elle ajouté.
Amnesty International appelle l'Egypte à mettre fin à la "persécution" des militants.
Un autre procès similaire pour "financements étrangers", concernant des ONG égyptiennes cette fois, est toujours en cours.
"Cette décision règle un différend de longue date qui pèse sur nos relations avec l'Egypte", s'est félicité le ministère allemand des Affaires étrangères.
Deux employés de la Fondation allemande Konrad Adenauer en Egypte avaient été condamnés à la prison dans cette affaire, a souligné le ministère dans un communiqué.
"Nous sommes heureux de pouvoir ouvrir un nouveau chapitre", a-t-il ajouté.
"Après six longues années difficiles, notre innocence est enfin reconnue", a salué sur Twitter l'une des personnes acquittées, Nancy Okail, directrice exécutive du centre de réflexion sur les droits humains Tahrir Institute for Middle East Policy (Timep).
"Nous n'avons jamais enfreint la loi et le travail de la société civile n'aurait jamais dû être criminalisé", a-t-elle ajouté.
Cette affaire avait suscité de nombreuses critiques à l'encontre de l'Egypte, alors que les ONG accusent régulièrement le pays de réprimer les voix dissidentes sous différents prétextes.
En mai 2017, le président Abdel Fattah al-Sissi avait promulgué une nouvelle loi controversée régulant étroitement les activités des ONG, durcissant notamment le contrôle par les services de sécurité des financements étrangers.
Les Etats-Unis avaient ensuite décidé de geler 195 millions de dollars d'assistance militaire au Caire en l'attente de "progrès sur la démocratie", critiquant notamment la loi sur les ONG.
L'administration américaine avait finalement décidé de débloquer cette aide militaire en juillet, "en reconnaissant les mesures prises par l'Egypte", selon une responsable du département d'Etat américain.
L'acquittement jeudi des membres d'ONG intervient quelques semaines après que le gouvernement égyptien a annoncé une révision de la loi sur les ONG, présentée comme une main tendue vers la société civile. (AFP)