Le président américain a signé, mardi 3 juin, son décret sur les taxes de minéraux, annoncé vendredi 30 mai en Pennsylvanie. Cette décision double les droits de douane sur l'importation d'acier et d'aluminium aux États-Unis, passant de 25 à 50%.
Il a recommencé. Donald Trump a signé, mardi 3 juin, un décret portant les droits de douane sur les importations d'aluminium et d'acier à 50%. Ces taxes devraient être mises en place dès le mercredi 4 juin, même si le président américain se dit prêt à la négociation, rapporte notamment l'Associated Press. Il se repose sur sa stratégie économique habituelle, la même depuis janvier : attaquer puis négocier.
D'après Donald Trump, ces taxes interviennent en raison d'un besoin de défense. « Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale », est-il détaillé dans le décret, cité par Le Parisien.
Des négociations à Paris et au G7 sous haute tension
Le locataire de la Maison-Blanche avait profité d'une visite dans une usine sidérurgique en Pennsylvanie, vendredi 30 mai, pour faire son annonce. Rappelons que l’acier et l’aluminium ont été les premiers secteurs touchés par les droits de douane. Le 12 mars, Trump avait imposé une surtaxe de 25%, se justifiant à l'époque de vouloir attirer les investissements dans son pays.
Cette nouvelle annonce intervient alors qu'une réunion des représentants au Commerce du G7 (France, États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Italie et Japon) a lieu mercredi 4 juin au Canada.
« Il faut garder son sang-froid et démontrer que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine », a affirmé Laurent Saint-Martin, ministre français délégué au Commerce extérieur.
D’autres négociations doivent avoir lieu à Paris, ce même mercredi, entre le représentant de Washington au Commerce, Jamieson Greer, et le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic.