Des milliers de personnes ont manifesté samedi après-midi à Paris, place de la République, en réponse à l’appel du collectif EuroPalestine et d'autres organisations solidaires de la cause palestinienne.
Par voie d’un communiqué, EuroPalestine avait appelé à se mobiliser « contre le génocide en cours à Gaza » et pour exiger « des sanctions immédiates contre Israël ». L’appel avait circulé largement sur les réseaux sociaux avec un visuel montrant un enfant courant devant des immeubles bombardés, sur fond de fumées massives.
Les slogans scandés par les manifestants, tels que « Israël assassin, Macron complice » ou « Sanctions contre Israël maintenant ! », ont rythmé le rassemblement pendant plus de deux heures. De nombreuses pancartes accusaient l’État israélien de crimes de guerre, tandis que des drapeaux palestiniens flottaient au-dessus de la foule.
Des figures associatives et politiques sont également intervenues au micro. Une militante de l’Association France Palestine Solidarité a appelé la communauté internationale « à cesser son silence complice », dénonçant l’inaction des instances européennes et françaises.
La manifestation s’est déroulée dans un climat pacifique. Un important dispositif policier était présent aux abords de la place de la République, mais aucun affrontement majeur n’a été signalé.
Cet événement intervient dans un contexte de pressions internationales croissantes autour de la situation humanitaire à Gaza.
Pour rappel, selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, en Palestine, plus de 64 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.
Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide s'est effondré.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre. [AA]