Battue à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal souhaite une inversion des résultats après la condamnation de Nicolas Sarkozy, qui a été libéré de la prison de la Santé, lundi 10 novembre. L’ancienne candidate dénonce “une tricherie financière”.
La rancœur est toujours vive. Invitée de Bonjour ! La Matinale, sur TF1, lundi 10 novembre, Ségolène Royal souhaite “l’inversion des résultats” de l’élection présidentielle de 2007 après que Nicolas Sarkozy a été condamné dans l’affaire des financements libyens de campagne. Une démarche qui entraînerait mécaniquement sa victoire et donc qui ferait d’elle la présidente de la République de manière symbolique.
Dénonçant “une tricherie financière”, l’ancienne candidate, qui a obtenu 46,9 % des suffrages au second tour, assure que “cela aurait été une meilleure sanction que la prison”, même si elle reconnaît que ce “n’est matériellement pas possible”.
“Tout le monde a vu les inégalités de moyens déployés pendant cette campagne”, affirme-t-elle, avant d’ajouter que “le jugement a admis et a démontré” ces inégalités.
"Un combat à armes égales"
Ces déclarations ne sont pas anodines puisqu’elles interviennent le jour même où Nicolas Sarkozy a été libéré de la prison de la Santé et placé sous contrôle judiciaire. Si elle ne s’est “jamais réjouie de l’incarcération de Nicolas Sarkozy”, elle aurait préféré “un combat à armes égales”.
L’ancienne ministre a reçu le soutien de l’ex-ministre de la Ville, Juliette Méadel. “La différence de moyens financiers a pesé grandement sur les résultats électoraux de la présidentielle en 2007. Ségolène Royal n’a pas tort…”, a-t-elle écrit sur X.
Mais ce n’est peut-être que partie remise pour Ségolène Royal. Fin octobre, elle avait indiqué qu’elle “pourrait participer à une primaire de la gauche” en vue de la présidentielle de 2027. Alors, un ultime baroud d’honneur. [6Medias]