A Aérocanal, le réveil fut soudain. Et très brutal. Dès l'aube, jeudi 23 janvier, les bulldozers et les pelleteuses envoyées par l'Etat ivoirien ont commencé à raser ce village communal de plusieurs centaines d'habitants situé le long d'une des clôtures de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny, à Abidjan.
«Mon fils s'habillait pour aller à l'école quand ils sont arrivés. Regardez, il est encore en uniforme, il n'a plus d'habits, on a tout perdu, tout est parti en fumée», raconte en larmes Liliane Béré, assise sur les gravats de sa maison en pierre, à quelques mètres de la piste d'atterrissage.
Cela faisait déjà plusieurs mois que l'Etat avait lancé sa campagne de «déguerpissement», comme on appelle sur place ces opérations d'évacuation visant commerces illégaux et logements anarchiques. Mais ce quartier, déjà sur la liste, a été rasé plus vite que prévu en raison de l'actualité.
Le 8 janvier, le jeune Ivoirien Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, 14 ans, a été retrouvé mort dans le train d'atterrissage d'un avion à Roissy. Après le drame, l'exécutif a aussitôt décidé la création d'un périmètre de sécurité pour libérer l'emprise de la zone aéroportuaire sur 200 mètres afin d'éviter toute nouvelle intrusion. (Le Monde)
«Mon fils s'habillait pour aller à l'école quand ils sont arrivés. Regardez, il est encore en uniforme, il n'a plus d'habits, on a tout perdu, tout est parti en fumée», raconte en larmes Liliane Béré, assise sur les gravats de sa maison en pierre, à quelques mètres de la piste d'atterrissage.
Cela faisait déjà plusieurs mois que l'Etat avait lancé sa campagne de «déguerpissement», comme on appelle sur place ces opérations d'évacuation visant commerces illégaux et logements anarchiques. Mais ce quartier, déjà sur la liste, a été rasé plus vite que prévu en raison de l'actualité.
Le 8 janvier, le jeune Ivoirien Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, 14 ans, a été retrouvé mort dans le train d'atterrissage d'un avion à Roissy. Après le drame, l'exécutif a aussitôt décidé la création d'un périmètre de sécurité pour libérer l'emprise de la zone aéroportuaire sur 200 mètres afin d'éviter toute nouvelle intrusion. (Le Monde)