Donald Trump va signer vendredi un décret pour que le département américain de la Défense s’appelle également département de la Guerre, comme il l’avait récemment promis, a annoncé la Maison-Blanche.
Donald Trump doit signer « un décret visant à rétablir le nom historique de “département de la Guerre” comme deuxième nom du département de la Défense », a fait savoir jeudi la Maison-Blanche dans un document transmis à l’AFP.
S’il s’agit pour l’instant d’une appellation supplémentaire, le décret enjoint au secrétaire Pete Hegseth de prendre toutes les mesures, notamment auprès du pouvoir législatif, pour « renommer de manière définitive le département américain de la Défense en département de la Guerre », a précisé la Maison-Blanche dans ce document.
Fin août, le président des États-Unis avait fait part de ce projet qui restaurerait une appellation qui a existé de 1789 à 1949. « Défense, c’est trop défensif, et nous voulons aussi être offensifs », avait-il déclaré à la presse, en laissant entendre qu’il n’aurait pas besoin d’un vote du Congrès pour procéder au changement.
« Le président estime que ce département devrait porter un nom qui reflète sa puissance sans égale et sa capacité à protéger les intérêts nationaux », a justifié la Maison-Blanche, les États-Unis possédant la plus grande armée du monde.
Selon elle, il s’agit de faire régner « la paix par la force » et de veiller à ce que « le monde respecte à nouveau les États-Unis », reprenant le discours habituel de Donald Trump sur les relations internationales.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, ce dernier a mobilisé l’armée pour imposer une image de puissance spectaculaire, d’un rare défilé militaire le jour de son anniversaire au déploiement de la Garde nationale dans des villes dirigées par ses opposants, en passant par une frappe exceptionnelle contre un bateau dans les Caraïbes dans le cadre de la lutte affichée contre le narcotrafic.
Les opposants démocrates dénoncent régulièrement ce recours à l’armée, qu’ils associent à ce qu’ils estiment être une dérive autoritaire du pouvoir sous le président Trump. [AFP]