Commune de Touba: un budget prévisionnel 2018 de 4,240 milliards FCFA ; l’éducation et l’éclairage public secteurs prioritaires

Mardi 9 Janvier 2018

La commune de Touba a tenu le 4 janvier dernier sa session budgétaire pour l’année 2018. 4 240 200 000FCfa, fixés comme objectifs de recouvrement, ont été planifiés. Une occasion saisie par le maire Abdou Lahad Ka, pour décliner ses priorités pour l’année 2018. L’éducation et l’éclairage public ont été au centre des préoccupations.
 
Soixante-douze conseillers municipaux présents sur les cents que compte le conseil municipal, se sont penchés hier sur le projet de budget qui leur a été soumis pour vote. Ce trois semaines auparavant après que le rapport introductif au débat d’orientation budgétaire 2018 leur a été soumis.
 
Il s’équilibre pour les douze mois de l’année 2018 en recettes et dépenses à la somme de 4 240 200 000 FCFA, dont la répartition est arrêtée comme suit : Le cabinet du maire s’est retrouvé avec une somme de 231 800 000 FCFA, soit 8,77%.
 
Dans le document, il est précisé, en effet, que l'argent sera affecté à l'achat de carburant, l'acquisition de fournitures, de matériels de bureau, aux paiements des indemnités du maire et de ses adjoints. Il est également prévu d'autres dépenses telles que les secours des indigents, des sinistrés, mais aussi des subventions pour les lieux de culte et d'autres dépenses diverses ou imprévues.
 
Les dépenses d'investissement sont quant à elles, fixées à 1 600 000 000 francs soit 37,73% du budget. Enfin, les recettes de fonctionnement s'élèvent à 2.640.240.000 francs soit 62,27%. Alors que les fêtes et cérémonies bénéficieront d'un capital de 215 millions de FCFA. 
 
Il a fallu, en effet, sept tours d’horloge aux conseillers pour cerner toutes les questions relatives à la gestion passée et en perspective, de la commune. Tous les intervenants ont touché du doigt les problèmes qui assaillent la commune.
 
Il est ressorti, en effet, des débats, que le développement de la commune de Touba est sapé par la faiblesse de son assiette fiscale du fait d’un recouvrement faible et incontrôlé, par une mauvaise gestion des ordures ménagères du fait de logistique déficitaire ou vétuste, par un éclairage public disparate ou défectueux, par une insuffisance d’infrastructures sociales de base, par une difficile gestion de l’environnement etc.
 
Il s’agira donc dans la perspective de 2018, de définir des priorités et d’élaborer, dans le cadre d’une démarche participative et prospective, le nouveau budget qui permettra de prendre toutes ces questions, en charge. Si l’on en croit le maire Abdou Lahad Ka, les investissements prioritaires vont concerner principalement six secteurs, à savoir la santé, l’environnement, l’assainissement, l’hydraulique, l’éducation et l’éclairage public.
 
Mais les deux derniers secteurs cités, demeurent les priorités pour 2018. Il s’agira donc d’élaborer de nouvelles stratégies pour booster ces secteurs en 2018 pour donner à la commune de Touba un nouveau visage dans ces domaines. Pour ce faire il faudra, cependant une bonne santé financière. Mais malheureusement, selon le premier magistrat de la commune de Touba, c’est à ce niveau que la municipalité de Touba souffre le plus, du fait, fait-il savoir, d’un recouvrement faible et incontrôlé de la taxe municipale. A quoi sert-il de voter un budget de plus de quatre milliards de francs, alors qu'on est sûr de ne pas recouvrer la moitié de la somme ?
 
Voilà la question que beaucoup de conseillers municipaux de ont posée lors de la session. Une question jugée opportune par le maire lui-même. Abdou Lahad Ka, conscientes de la situation, a pris la ferme résolution de compenser cette carence pour booster les recettes de la commune, provenant principalement des Taxes communales, des produits domaniaux et des impôts locaux, afin de répondre aux attentes et de prendre en charge les préoccupations des populations.
 
Toutefois il a reconnu que depuis qu'il est maire de la commune, « jamais la moitié des budgets n'a été recouvrée ». Cela, dira-t-il, est dû au fait que « les niches de recettes ne produisent presque absolument rien, du fait que les populations sont réfractaires à l'acquittement de leurs taxes et autres impôts ». Autrement dit, si rien ne change durant 2018, ce budget et son montant n'existeront que dans la tête des gens et sur les documents.
Abdoulaye Fam
 
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