Pendant le sommet de la coalition des volontaires, samedi 10 mai, les alliés de l'Ukraine ont proposé à la Russie un cessez-le-feu de trente jours. Le Kremlin dit rester ouvert à la réflexion mais dénonce la posture des Européens.
Un signe d’ouverture ? Avec prudence. Le Kremlin a indiqué ce samedi qu’il allait "réfléchir" à la proposition de cessez-le-feu de 30 jours formulée par l’Ukraine et ses alliés européens, rapporte BFMTV. Le porte-parole du président Vladimir Poutine a évoqué "un nouveau développement" tout en ajoutant aussitôt : "Essayer de faire pression sur nous est tout à fait inutile."
Cette annonce survient après un sommet à Lviv entre Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Donald Tusk et Rishi Sunak. À l’issue de la réunion, ils ont proposé un cessez-le-feu « complet et inconditionnel », à appliquer dès lundi. Les dirigeants ont aussi validé la création d’un tribunal spécial pour juger les "crimes d’agression" liés à l’invasion russe.
Une réponse en demi-teinte de Moscou
Moscou n’a pas encore répondu à la proposition, mais la ligne reste tendue. Devant la presse, Dmitri Peskov a dénoncé une posture de "confrontation" des Européens, qu’il accuse d’alimenter la rupture avec la Russie. "Ces déclarations ne visent pas à rétablir les relations", a-t-il regretté.
Si le Kremlin laisse entrevoir une possible ouverture, le ton reste méfiant, et la perspective d’une trêve dépendra, selon Moscou, de la manière dont les discussions seront menées, et avec qui. [6Medias]