Le Conseil constitutionnel de la République centrafricaine a rendu, ce 14 novembre 2025, une décision qui met un terme aux contestations entourant la candidature du président sortant Faustin-Archange Touadera ainsi que des anciens Premiers ministres Henri Marie Dondra et Anicet Georges Dologuélé à l’élection présidentielle de décembre.
Les requérants remettaient en cause la légitimité de ces candidats pour des motifs liés à leur nationalité. S’agissant de Faustin-Archange Touadera, le recours soulevait un doute sur son origine centrafricaine. Pour Henri Marie Dondra, il s’agissait d’éclaircir la question d’une éventuelle double nationalité. Quant à Anicet Georges Dologuélé, le débat portait sur la réintégration de sa nationalité centrafricaine après sa renonciation à la nationalité française.
Après examen, le Conseil constitutionnel s’est déclaré compétent pour statuer sur la nationalité centrafricaine des candidats et a rejeté les requêtes, confirmant ainsi l’éligibilité des trois candidats. Les juges ont rappelé qu’aucun acte administratif n’attestait officiellement de l’acquisition de la nationalité française par Dologuélé ; par conséquent, sa nationalité reste tacitement centrafricaine.
Ils ont également souligné que, selon les textes nationaux et internationaux, aucun citoyen ne peut être déclaré apatride, renforçant la validité de sa candidature.
En rejetant ces requêtes, le Conseil constitutionnel apporte une clarification juridique majeure et contribue à stabiliser la scène politique nationale à quelques semaines du scrutin. Désormais validés, les candidats peuvent se concentrer sur la campagne électorale et la préparation du vote prévu le 28 décembre 2025, alors que le pays s’apprête à un rendez-vous crucial pour sa gouvernance et sa stabilité. [Radio Ndeke Luka]