CHRONIQUE : Libérez les prisonniers politiques !

Vendredi 19 Février 2021

"Un système est juste si l'ensemble de ses règles est à l'avantage de tous les citoyens, et non pas seulement d'une partie de ceux-ci." (John Rawls)
 
Les militants de Aliou Sall ne peuvent pas être absous de leur bravade, pour avoir violé l'arrêté Ousmane Ngom, et s'agglutiner devant les grilles du palais de la république, parce que arguaient-ils que leur mentor avait été rayé de la liste des investitures des législatives, quand l'inquisition et la farfouille s'abat sur les soutiens de Sonko.
 
Les trafiquants de drogue dure (700 kg de cocaïne) ne peuvent être libérés et se voir restituer leurs passeports, pour rentrer paisiblement chez eux, Allemagne et Italie, pendant que des militants de la Démocratie, aussi maladroite que pût être l'expression de leur réprobation devant ce qu'ils considèrent comme cabale, soient traqués et inquisités comme de dangereux criminels.
 
Les marrons du feu ne peuvent pas brandir leurs machettes et s'attaquer impunément au cortège d'un candidat à la présidentielle, ci-devant Issa Sall, en pleine campagne, incendier son véhicule par perte et profit, et s'en retourner appliquer aux militants de PASTEF une traque digne d'une épuration.
 
Le Sénégal est victime de son leadership (toutes tendances confondues) ; il n'y en a pas un pour s'élever au dessus des contingences, parce que le prisme de la contradiction est lorgné avec l'œil vicié de l'intimité impersonnelle. Un peu comme la maxime sexiste de Nietzsche à propos de la comédie des sexes : ne disait-il pas que "les sexes n'aiment et ne respectent au fonds qu'eux mêmes. C'est ainsi que l'on voudrait que la femme soit douce et la femme, rien moins qu'une chatte, se donne les apparences de la douceur".
 
Tout est question d'apparence, de vernis et de coquetterie non moins mesquine, parce que la profondeur, chez notre leadership, est synonyme de noyade, la crainte de perdre pied suscite en lui de la réaction on ne peut plus défensive.
 
En tout état de cause, nos dealers politiques feraient mieux d'évaluer le branle bras de ce rapport de forces qu'ils ont engagé avec les soutiens de Sonko, aujourd'hui débordant des rangs du PASTEF, avec le prisme napoléonien connu sous le sigle de la NVA.
 
Napoléon Bonaparte éprouvait sa stratégie de guerre à travers ce paradigme, une fois sur les théâtres d'opérations. Les premiers tests de canonnades dans le vide apparent et la réaction ou non y relatifs renseignent sur la NATURE de l'adversaire.
 
Si réaction il y'a, de quelque intensité que cela soit; faible, moyenne ou forte, il en établissait la mesure du VOLUME de la force à lui opposable.
 
Enfin, les indices et signes et signaux collectés des réactions éprouvées autant sur l'identification de la NATURE et de l'amplitude du VOLUME donnaient à subodorer L'ATTITUDE de l'ennemi d'en face.
 
A présent les Sénégalais n'en peuvent plus de Macky, peu importe qu'ils croupissent dans les geôles, se noient en mer, il est le diable qui hante leur quiétude. Les arguments, fondés plus qu'infondés, sur sa volonté de briguer un troisième mandat, au regard d'indices incommensurables, les exècrent bien davantage que tout autre désir de justice envers la présumée victime Adji Sarr.
Aguibou Diallo
 
 
Nombre de lectures : 227 fois