Le Parti socialiste français propose une version allégée de la taxe Zucman sur les hauts patrimoines pour le projet de loi de finances 2026, ce qui n'est pas du goût de l'économiste à l’origine de cette mesure fiscale. Il était lundi matin sur France 2 pour alerter sur les risques d'une taxe Zucman trop "light".
Le PS a été clair : si le gouvernement n'accepte aucune forme de taxe Zucman, il se risque à la censure. Afin de faire plier Sébastien Lecornu et ses équipes, Olivier Faure a proposé une version allégée de la taxe sur les hauts patrimoines. Cette mesure à la sauce PS rapporterait jusqu'à sept milliards d'euros à l'État, mais elle exclurait les biens professionnels des startups et entreprises familiales.
Invité sur France 2 lundi 27 octobre, l'économiste Gabriel Zucman, à l'origine de cette mesure, a alerté le PS sur les risques qui découlent de cette proposition. S'il note que le texte des socialistes "reprend le dispositif d'impôt plancher qui a le grand mérite de cibler l'effort sur les personnes qui sont à la fois très fortunées et sous imposées aujourd'hui", il déplore les "exonérations" et les "échappatoires" possibles.
Selon lui, cela introduirait "le risque de lancer la machine à optimisation". Et donc, finalement, de détourner de l'objectif de base qui est de taxer davantage les hauts revenus.
LFI retoque la taxe Zucman allégée du PS
Gabriel Zucman n'est pas le seul sceptique face à la proposition du PS. La France insoumise ne comprend pas : "Ce n'est pas une taxe Zucman", a déclaré le coordinateur LFI Manuel Bompard sur Public Sénat lundi matin.
"Si vous enlevez de l'assiette imposable ces biens professionnels, vous passez totalement à côté de l'objectif. (…) Nous attendrons de voir ce qu'il y a dedans, mais ça ne nous fera pas voter le budget." [6Medias]