La justice malienne a rejeté les recours des partis politiques contre leur dissolution par la junte au pouvoir, a appris l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 30 mai, auprès du collectif de ces formations dont les mandataires ont décidé de faire appel de cette décision.
Le 13 mai, la junte dirigée par le général Assimi Goïta avait annoncé la dissolution des formations politiques et des organisations à caractère politique dans le pays. Leurs membres ont été également interdits de réunion par les militaires. Des recours ont été déposés une dizaine de jours après au niveau de trois juridictions civiles de Bamako, visant à contester la légalité du décret présidentiel actant cette dissolution mais également ses conséquences qui constituent, selon les partis, une atteinte grave à la liberté d’association, de réunion et au droit de participer à la vie publique...
La dissolution des partis fait suite à l’organisation par ces derniers d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines de personnes le 3 mai à Bamako pour dénoncer cette éventualité. La junte a justifié cette décision par une nécessité de rationaliser les partis dans le pays, où environ 300 formations politiques ont été recensées à ce jour.
Cette décision est la dernière d’une série de restrictions aux libertés prises par les militaires – au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 puis 2021 – pour consolider leur régime. [Le Monde avec AFP]