Agression sexuelle - Une militaire porte plainte pour viol à l’Élysée, le suspect identifié

Vendredi 12 Novembre 2021

La jeune femme dit avoir été agressée lors d’un pot au Palais de l’Elysée, révèle «Libération». Une enquête est ouverte.
 
Le quotidien français «Libération» révèle ce vendredi qu’une enquête judiciaire a été ouverte afin de faire la lumière sur des violences sexuelles qui auraient visé une jeune militaire au Palais de l’Elysée, à Paris.
 
Les faits remontent au 1er juillet. Un pot est organisé à l’Élysée pour célébrer le départ de trois collaborateurs, qu’Emmanuel Macron vient saluer en personne. Plusieurs dizaines d’invités sont présents. Après le départ du chef de l’État vers 22 heures, l’ambiance se détend. Après plusieurs verres, certains décident de jouer les prolongations dans les locaux de l’état-major.
 
C’est là que se seraient produits les faits. La jeune femme dit avoir subi des violences sexuelles de la part d’un homme, lui aussi militaire et sous-officier. «Les deux militaires sont affectés à l’état-major particulier, travaillent ensemble au quotidien et se connaissent», précise le quotidien.
 
Suspect écarté
 
Quelques heures après les faits, la jeune femme s’est rendue au commissariat du VIIIe arrondissement pour déposer une main courante. Le Parquet a ouvert une information judiciaire pour viol le 12 juillet, mené des auditions et placé le suspect sous le statut intermédiaire de témoin assisté, un statut moins incriminant que celui de mis en examen. Une source judiciaire a confirmé l’information à d’autres médias.
 
Sollicité jeudi par «Libération», l’Élysée a affirmé «ne jamais commenter les affaires judiciaires en cours», mais a indiqué que des mesures ont immédiatement été prises: écoute, soutien et accompagnement de la victime. Selon le quotidien, la ministre des Armées, Florence Parly, a déclenché une enquête administrative à l’encontre du militaire suspecté des faits, dont le détachement à l’Élysée a été interrompu.
 
Écho avec l’affaire Benalla
 
La présidence d’Emmanuel Macron a été marquée par d’autres agissements fautifs  reprochés à l’un des collaborateurs du chef de l’État, le chargé de mission Alexandre Benalla. L’affaire avait déclenché un séisme politique dont les répliques avaient secoué pendant de longs mois le sommet de l’État, de révélations de presse en commissions parlementaires.
 
Et l’Élysée s’était vu reprocher un supposé manque de diligence à le sanctionner. Alexandre Benalla a été condamné le 5 novembre  à trois ans de prison dont un an ferme sous bracelet électronique, notamment pour des violences lors d’une manifestation le 1er mai 2018, à l’origine d’un scandale.
 
Présent ce jour-là dans le dispositif des forces de sécurité comme observateur, cet inconnu du grand public avait été filmé en train de brutaliser des personnes, en marge d’une manifestation émaillée de violences, en plein cœur du Quartier latin, à Paris.
 
Comme à Libération, une source proche du dossier a souligné auprès de l’AFP que «Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, se veut depuis l’affaire Benalla intransigeant, intraitable et fulgurant dès qu’il y a un comportement inapproprié d’un collaborateur de l’Élysée». (TDG, Suisse)
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