À Bangui aussi, la tentation du troisième mandat en coulisses

Vendredi 1 Juillet 2022

Le président Faustin-Archange Touadéra
Les initiateurs de la modification de loi fondamentale du 30 mars 2016 font valoir qu'il est important d'adapter la constitution centrafricaine à celles des Etats de la sous-région ne disposant pas de limitation du nombre de mandat présidentiel. En outre, avec la nouvelle constitution qu'ils prévoient de faire adopter, les binationaux ne pourraient plus être candidats aux élections présidentielles. « C'est une question d'adaptation à la situation actuelle », justifie le député Brice Kakpeyen, initiateur de la proposition de loi.
 
« Vous ne pouvez pas reculer la RCA ni en 2016, ni en 2010. Si on prend la RCA de 2010, 2011 jusqu'à 2016, vous verrez que beaucoup de chose se sont passées et la Centrafrique n'est pas restée celle de 2016. J'avais demandé qu'on enlève ce verrou qui limite le mandat, parce que les autres avaient déjà déverrouillé leurs constitutions ». …
 
La société civile a quant à elle opposé une fin de non-recevoir à l'idée de modification de la constitution. Elle a lancé le Groupe des 16, le G16, pour contrer le projet du pouvoir. Me Arlette Sombo Dimbélé, membre exécutif du G16, s'oppose à ce projet.
 
« Ce qui nous pousse dans notre action, c'est le serment du président de la République à l'article 38, dans lequel il s'engage notamment à ne pas réviser le nombre ni la durée de son mandat », défend-elle. (DW)
Nombre de lectures : 128 fois