Vendredi, les représentants de 21 pays arabes, islamiques et africains ont exprimé leur rejet et leur condamnation de la décision d’Israël de reconnaître la région sécessionniste du Somaliland, en Somalie, comme un État indépendant, avertissant que cette initiative viole le droit international et menace la stabilité régionale.
Dans un communiqué conjoint des ministres des Affaires étrangères de ces pays, publié par le ministère qatari des Affaires étrangères, il est indiqué que la décision d’Israël constitue un « précédent grave » menaçant « la paix et la sécurité internationales ».
Dans ce communiqué, les pays condamnent la décision « avec la plus grande fermeté », estimant qu’elle viole « les principes du droit international et la Charte des Nations Unies, qui stipulent explicitement l’impératif de protéger la souveraineté des États et leur intégrité territoriale », et reflète la position « expansionniste » d’Israël.
Le communiqué précise qu’il s’agit d’un signe du « mépris total et flagrant d’Israël envers le droit international », avertissant de ses potentielles « conséquences graves … sur la paix et la sécurité dans la Corne de l’Afrique et la mer Rouge ».
Les pays ont également réaffirmé leur soutien total à la souveraineté de la Somalie, exprimant leur « rejet sans équivoque de toute mesure qui porterait atteinte à l’unité de la Somalie, à son intégrité territoriale ou à sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire ».
Ils ont rejeté « tout lien éventuel entre une telle mesure et toute tentative d’expulsion forcée du peuple palestinien de sa terre, ce qui est formellement rejeté sous toutes ses formes en principe ».
Israël est devenu vendredi le premier pays au monde à reconnaître le Somaliland comme un État souverain, provoquant un concert international de critiques de la part de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient, dont la Türkiye, également partie au communiqué publié samedi par le Qatar.
Le Somaliland, qui n’a jamais été officiellement reconnu depuis sa déclaration d’indépendance de la Somalie en 1991, fonctionne comme une entité administrative, politique et sécuritaire de facto indépendante, le gouvernement central incapable d’exercer son autorité sur la région et ses dirigeants incapables d’obtenir la reconnaissance internationale de son indépendance.
Le gouvernement somalien refuse de reconnaître le Somaliland comme un État indépendant, le considère comme une partie intégrante de son territoire et considère toute négociation directe avec lui comme une violation de la souveraineté et de l’unité du pays. [AA]