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Au Soudan du Sud, l’accord de paix miné par la poursuite des conflits intercommunautaires  03/01/2023

Lorsque les premiers tirs ont retenti, tôt le matin du 30 novembre, les quelque 9 000 déplacés du camp d’Aburoc étaient encore endormis. A plusieurs heures de bateau de la petite ville de Kodok, capitale du comté de Fashoda, dans le nord-est du Soudan du Sud, le camp abritait depuis 2017 des populations shilluk ayant fui de précédents épisodes de violence. « L’attaque nous a pris par surprise », se remémore Oscar*, un travailleur humanitaire de 25 ans, lui-même originaire du comté de Fashoda.
 
Résident du camp, il a réussi à sauver sa peau en embarquant sur un premier canoë pour rejoindre Kodok, puis sur un autre bateau pour atteindre Malakal, la capitale de l’Etat du Haut-Nil, à quelque 100 kilomètres au sud. Aujourd’hui réfugié au site de protection des civils de l’ONU à Malakal, il témoigne par téléphone :
 
« Le camp d’Aburoc a été entièrement brûlé et 79 corps ont été retrouvés sur place : ceux des personnes âgées et handicapées, qui n’ont pas pu fuir. Il y a aussi beaucoup de gens, surtout des enfants, qui sont morts dans les marécages aux alentours, mais nous ne savons pas combien. » (Le Monde)

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