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Candidature de Karim Wade: les théories du chaos de Me Wade face au réel

Jeudi 13 Décembre 2018

Pour le Pds, l’heure de vérité est arrivée. Karim Wade décrété candidat impossible par le pouvoir, il va falloir trouver une solution à cette équation. Boycotter l’élection ? Empêcher la tenue du scrutin ? Attendre l’amnistie présidentielle d’un candidat qui se voit vainqueur au premier tour ? Autant de théories du chaos qui ne pourront pas dissimuler l’urgence du choix à faire ici et maintenant.


Pour le Parti démocratique sénégalais (PDS), l’heure de vérité approche. En fait, cette heure a déjà sonné, avec l’ouverture d’une étape cruciale de l’élection présidentielle du 24 février 2019 : la réception des dossiers de candidature par le Conseil constitutionnel. Encore une fois, il faudra en passer par la paperasserie administrative pour espérer concourir aux suffrages des Sénégalais.
 
A cet effet, les hostilités ont (mal) débuté, caractérisées par les échauffourées de la nuit de lundi à mardi… Sur la quinzaine de candidatures d’ores et déjà reçues par les juges du conseil (en attendant leur étude au fond), ne figure pas encore celle de Karim Wade, désigné par son parti à la veille de sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) il y a plus de trois ans. Pourra-t-il être un prétendant à la succession du président sortant ? «Evidemment», répondent tout de go les libéraux encore sur la ligne de Me Abdoulaye Wade. «Impossible», rétorquent les autorités politiques et administratives sénégalaises.
 
En attendant de voir plus clair dans ce bras de fer entre Abdoulaye Wade et Macky Sall, l’inquiétude est plutôt dans le camp du Pds. De nombreux militants et responsables ne comprennent pas toujours - et ne comprendront sans doute jamais - pourquoi «Maître», d’habitude si flexible, nuancé et pragmatique sur les questions politiques, s’est enfermé dans une logique quasiment sans issue heureuse.
 
Il est vrai que le procès d’Etat contre Karim Wade a été particulièrement difficile pour lui et sa famille, pas essentiellement contre les allégations du Parquet mais eu égard aux distorsions de droit qui font de la Crei un dieu judiciaire imbattable devant un prétoire. En élevant Karim Wade au grade de deux ex machina du PDS pour la présidentielle de février 2019, Me Wade ordonnait en même temps aux troupes qui lui sont restées fidèles de bannir le principe d’un «plan B», une candidature de substitution qui prendrait le relais du candidat désigné en cas de nécessité. Le verrouillage est total.
 
Opportunistes ou réalistes, des responsables politiques de premier ordre ont brandi cet aveuglement du chef comme prétexte ou raison pour quitter le navire «jaune-bleu», désireux de vivre autrement ce moment politique exceptionnel que constitue l’élection présidentielle. C’est en effet pour la première fois depuis un quart de siècle que le Parti démocratique sénégalais risque d’assister en spectateur au scrutin majeur dans notre pays. De 1983 à 2012 en passant par 1988, 1993, 2000 et 2007, Abdoulaye Wade a été au cœur des processus électoraux qui ont provoqué deux alternances majeures dans notre pays. L’histoire se serait-elle arrêtée pour le Pds ?
 
Pour les libéraux, l’heure du choix est vraiment arrivée. L’objectif annoncé de synchroniser la tenue de la présidentielle à la participation légale de Karim Wade au scrutin pouvait être comprise comme un slogan de lutte contre le pouvoir, un moyen de mobiliser autour du «fils martyr» pour sauvegarder l’héritage du «père fondateur». Face à la réalité, un tel but devient un gadget d’autant plus inopérant que le Pds ne sera pas appuyé dans la démarche par une masse critique d’alliés politiques de poids qui seraient en mesure d’avoir le rapport de forces avec eux. L’autre théorie du chaos défendu par des libéraux - le boycott pur et simple de l’élection - Me Wade ne peut l’envisager concrètement : il pourrait signer sinon la mort du Pds, du moins sa transformation en une formation politique résiduelle comme il en existe des dizaines au Sénégal.
 
Ces deux perspectives font que le Pds se retrouve aujourd’hui à un tournant décisif d’une histoire pourtant encore jeune. Et il n’a pas mille choix à faire pour rester en vie. Les observateurs sont nombreux aujourd’hui à parier sur l’existence d’un vrai «plan B» que Me Wade sortirait de sa hotte au moment opportun. A moins que les signaux médiatiques envoyés par Macky Sall à propos d’une possible amnistie pour Karim Wade (et Khalifa Sall) après l’élection présidentielle (qu’il espère gagnée) n’aient été interprétés par Me Abdoulaye Wade comme pain béni pour se dépêtrer de l’ornière dans laquelle il s’est emprisonnée depuis trois ans.
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 16/12/2018 12:10
Le PDS est mort, est nul ne sait si l'on pourra dire un jour "vive le PDS".
Le PDS est mort, sabordé uniquement et exclusivement par l'entêtement d'un vieillard au bord de la sénilité, qui a raté l'occasion de sortir par la grande porte, et ne restera dans l'histoire du sénégal que dans les pages noires, alors qu'il aurait pu en être tout autrement.
Les militants du PDS ont râté l'occasion de faire du PDS non pas le parti de la famille WADE, mais un grand parti qui avait sa place, toute sa place, sur l'échiquier politique du sénégal.
Ils n'ont pas osé dire à Me WADE ses quatre (voire plus) vérités: à savoir, que l'époque WADE est terminée, elle s'est terminée en 2012, et la page est définitivement tournée pour les WADE, père, fils, et autres consorts.
Si Me WADE avait eu un soupçon d'élégance, il se serait retiré et aurait demandé à son fils d'en faire de même: un ancien président ne se vautre pas dans la bassesse, les petits coups tordus, et ne se mélange pas: il doit rester au dessus: l'iage de DIOUF, ancien président, aurait dû lui servir d'exemple.
Au lieu de cela, il s'est enfoncé dans une vengeance incompréhensible, une haine viscerale à l'égard de son successeur, qui n'en demandait pas tant! Me WADE, dans sa colère, dans sa furie, avait oublié qu'une seule chose: le pouvoir était entre les mains de son banni, et celui qui détient le pouvoir, tous les pouvoirs, est forcément gagnant: il devait bien lui savoir, lui qui s'est si souvent retrouvé dans cette position, et en usé et abusé!
Quand à Karim WADE, on ne devient pas président de la république d'un pays, parce que son père l'était. On doit, et il en eu l'occasion, démontrer ses capacités à gouverner: au lieu de cela, notre "ministre du ciel et de la terre" a surtout prouvé qu'il était très fort pour les arnaques et détournements en tout genre. Jugé, condamné, il se refuse à reconnaitre les lois du pays dont il veut être président! étrange...
La suite est très simple: il y aura forcément une entente entre les WADE et Macky SALL, qui sera réélu (peut être hélas) avec 54% des voix dès le premier tour. Les WADE père et fils se fichent comme d'une guigne du bien être des sénégalais et de la souffrance du peuple; ce qui les préoccupe, et exclusivement, c'est leur bien être à eux. Ce bien être passe par l'effacement de la dette fiscale de Karim WADE, et la levée de l'hypothèque sur la maison de point E.
Donc, et à mon avis, le marché est déjà conclu de longue date, Karim WADE évidemment ne se présentera pas, d'ailleurs, en a t il vraiment envie, on peut en douter, et Me WADE, au dernier moment et discrètement, donnera des consignes de vote en faveur de Macky SALL. En échange, la dette fiscale sera effacée, l'hypothèque sur la propriété de point E levée, une amnistie viendra en son temps, et aucun membre de la famille WADE (il y a aussi un dossier ennuyeux concernant la fille WADE, soeur de Karim qui traine dans les tiroirs de trésor public) ne sera inquiété.
Et les militants, dans tout ça, ? et bien, pour ceux qui ont un soupçon d'intelligence, ils rejoindront Madické NIANG, seul vrai potentat a reprendre le flambeau du PDS, et éventuellement inquiéter Macky SALL, pour les autres, et bien ils seront les cocus de l'histoire, et apprendront à leur dépend qu'un homme politique fait toujours passer ses intérêts personnels avant ceux du pays! il ne faut pas confondre homme politique et homme d'état, et les différents présidents de la république sénégalaise n'ont jamais prétendus vouloir être des hommes d'état. La politique est devenue un métier, et un métier, s'est fait pour s'enrichir, soi et sa famille.
Donc, on peut épiloguer longtemps sur la saga WADE: si j'étais militant, je me poserai -et je poserai ouvertement la question aux deux intéressés- pourquoi le candidat à une élection présidentielle n'est toujours pas sur place, à deux mois des élections! l'année dernière, Karim WADE avait envoyé ses voeux à la presse sénégalaise, en disant "bientôt au SENEGAL". Quel message va t il délivrer cette nouvelle année???
Je crois qu'il est grand temps que les WADE, père et fils, comprennent que toute comédie à une fin, que le peuple a fort bien compris leurs manigances, et si j'étais eux, personnellement, je m’arrêterai avant qu'il ne soit trop tard et que cela se retourne physiquement et d'une manière énergique contre eux: il faut toujours se méfier d'un homme blessé, mais encore plus quand ce blessé a été trahi, humilié, et trompé: c'est la triste situation dans laquelle se trouve aujourd'huiles militants du PDS, et s'ils ne comprennent pas et n'ont toujours pas compris que la place de Me WADE était aujourd'hui dans sa maison de retraite à Versaille, et celle de son fils dans une de ses somptueuse résidence hors du sénégal, achetées avec l'argent des sénégalais sans qu'on leur demande leur avis, de surcroit, et bien, tant pis pour eux. Qu'ils fassent leur la devise: "cocus, et fiers de l'être!"
Mais de grâce, que l'on nous épargne le sempiternel feuilleton Karim revient, Karim est au Maroc avant de venir à dakar? kARIM ci, Karim là, tout ça devient ridicule. Karim, jeune milliardaire, profite de sa fortune et essaie d'en profiter encore plus, en volant encore les sénégalais, par le non paiement de son amende fiscale. Point barre. L'épopée WADE, s'est finit, et bien finie, et malheureusement, car l'histoire est cruelle, elle ne retiendra que le sombre côté de Me WADE, ancien président de la république, qui malgré tout, aurait mérité mieux que ca au regard de sa carrière opitique que l'on peut qualifier d'exceptionnelle.
Le grand gagnant, dans tout cela, celui qui a su extraordinairement manipuler les WADE et leurs partisans, qui a su révéler son machiavélisme et son esprit d'homme politique, au dessus de la moyenne, et bien, c'est Macky SALL.
Et l'honneur, la probité, le sens du devoir, dans tout ca?
si en plus il fallait que les hommes politiques soient intègres et honnêtes, ca se saurait.
Pour mémoire et petit rappel: dans les quatre premiers mois de sa mandature, le patrimoine FAYE-SALL s'est enrichi de huit milliards de FCFA, soit quand même 12 millions d'euros...
En droit pénal, on appelle ça préméditation, et c'est une circonstance aggravante.
Parallèlement, au SENEGAL, l'un des 25 pays les plus pauvres du monde, la moitié sont toujours illetrés, la moitié du pays n'a pas d'eau ni électricité dans des conditions satisfaisantes, ectt...ect...ect...
Mais heureusement, le procureur général veille...à ce que tous les dossiers concernant la famille présidentielle ne sortent pas des tiroirs!
Dormez tranquille, braves gens!
Me François JURAIN

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