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Rohani défend son bilan économique avant l'élection en Iran

Vendredi 28 Avril 2017

Rohani défend son bilan économique avant l'élection en Iran
ANKARA (Reuters) - Le président iranien, Hassan Rohani, a défendu jeudi son bilan économique, à trois semaines de l'élection présidentielle, et a jugé que l'accélération du développement économique résidait dans l'approfondissement des partenariats avec les autres pays.
 
Ces propos contrastent avec les opinions défendues par le guide de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khameneï, qui a recommandé aux six candidats à l'élection présidentielle de ne pas faire reposer la relance de l'économie iranienne sur l'investissement étranger.
 
"Aux candidats: Promettez de veiller sur l'Iran et son peuple sans compter sur les étrangers pour développer le pays et trouver des solutions", a dit le guide suprême, repris sur son compte Twitter.
 
Hassan Rohani estime de son côté que l'économie de la république islamique s'est améliorée depuis son élection en 2013. Il s'était alors engagé à désenclaver l'Iran et à ouvrir davantage la société.
 
"Nous devrions nous dispenser d'effrayer les investisseurs étrangers et nationaux (...), nous sommes en mesure d'attirer 140 milliards de dollars (129 milliards d'euros) d'investissements qui pourront permettre de réduire le chômage", a déclaré le président à la radio.
 
"Les conditions de vie des Iraniens se sont améliorées, les revenus des retraités et de ceux qui vivent des aides de l'Etat ont augmenté au cours des quatre dernières années."
 
Ali Khameneï et le camp conservateur reprochent à Hassan Rohani d'avoir engagé un processus de rapprochement avec les Occidentaux qui s'est soldé par la conclusion en juillet 2015 d'un accord sur le programme nucléaire iranien et a contribué à mettre fin à l'isolement de l'Iran.
 
"Il y a quatre ans, j'ai promis à notre peuple de mettre fin à l'isolement diplomatique (...) nous ne pourrons régler nos difficultés économiques en nous contentant de scander des slogans", a dit Hassan Rohani, dans une référence implicite à ses adversaires conservateurs qui promettent de créer chaque année des millions d'emplois.
 
L'affrontement entre le président sortant et son principal adversaire, le conservateur Ibrahim Raisi, s'est durci ces derniers jours lorsque le second a rejeté le bilan économique du premier et fustigé la politique de détente avec l'Occident.
 
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