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L’emploi des jeunes, une bombe à retardement ? Une mine d’or plutôt!

Vendredi 15 Septembre 2017

La chronique de BP
 
C’est devenu une question existentielle et de civilisation. La problématique de l’emploi, notamment des jeunes, occupe et préoccupe les pouvoirs publics et les populations dans tous les pays dont ceux en développement ou « sous-développés ». Les avancées économiques se mesurent fortement à l’aune des succès sur le terrain complexe du marché du travail. De même, la réussite ou non des politiques publiques est de nos jours fortement corrélée à la qualité de la prise en charge du lancinant problème de l’emploi.
 
Au-delà de son aspect économique et politique, le travail a une dimension éminemment sociale et sociétale. Une bonne part de la dignité humaine repose sur la faculté à s’occuper, à pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Ainsi donc, l’emploi est l’objet d’un triple crible aux plans politique, économique et social qui renseigne sur sa densité. C’est une question, certes, difficile et exigeante mais  soluble.
 
La décision du gouvernement de lancer un nouveau programme d’urgence pour l’emploi et la promotion de l’entreprenariat rapide des jeunes est intéressante et opportune. Elle met en exergue la nécessité de prendre à bras-le-corps l’occupation de notre frange juvénile, segment le plus vulnérable mais aux potentialités incommensurables.
 
La jeunesse est souvent présentée comme une bombe à retardement, surtout dans nos pays où plus de la moitié de la population a moins de 18 ans et l’âge moyen tourne autour de 22 ans, vivant de plus en plus dans les villes et capitales (macrocéphalie) avec un niveau d’emplois salariés relativement faible.  Selon l’ANSD, le taux de chômage de la population active est de 13%.
 
Toutefois, ce revers de la médaille cache l’immense réservoir d’opportunités que constituent ces bras et intelligences en latence qui demandent à être encadrés pour valoir à nos économies des performances accrues. En réalité, la jeunesse est une véritable richesse qui, non exploitée, renvoie l’image d’un pauvre assis sur une mine d’or.
 
Le monde d’emploi de la réussite est le travail
 
C’est le moment pour le Sénégal de mettre en branle ces soldats du développement pour gagner les combats qui ont pour noms transformation, diversification, déconcentration et décentralisation de l’activité économique sur le champ d’une l’agriculture nourricière, relayée par les transformations industrielles dont les produits servent l’épanouissement d’un secteur tertiaire dynamique et créatif. La révolution numérique qui se joue sous nos jeux doit cesser d’être qu’un amusement afin d’en tirer le meilleur parti.
 
Cela ne peut se faire sans un système d’éducation et de formation qualitatif et massif, endogène et ouvert qui servira de socle à l’économie du savoir devant  faire de nos pays plus que des terminaux de consommation passive, mais des espaces de production en vue de renverser les termes de l’échange inégal dont souffrent chroniquement nos balances commerciales. Les domaines du sport, des arts, de la culture et de l’innovation peuvent aider à la résorption de ce gap.
 
Résoudre la question de l’emploi, c’est aussi faciliter davantage l’accès aux financements par la baisse du coût du crédit. Mais également des facilitations fiscales et sociales pour permettre aux « start-up » d’émerger, aux PME-PMI de croître à l’heure des importantes et enthousiasmantes découvertes de pétrole et de gaz et aux entrepreneurs et capitaines d’industries de devenir des champions exportables à l’image du défunt Alioune Ardo Sow, modèle de réussite et de fierté sénégalaise et africaine.
 
Ces pionniers ont creusé d’importants sillons et donné des leçons d’optimisme à la jeunesse : le mode d’emploi de la réussite est le travail. Le développement de leur pays se fera essentiellement par ses habitants renforcés des partenariats féconds.
 
Ballé PREIRA
souye76@gmail.com
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 20/09/2017 14:25
Il faut être clair: Pour l'économie d'un pays, sa démographie est une richesse, à partir du moment où vous pouvez transformer tous ses habitants -jeunes ou moins jeunes- soit en travailleurs, soit en consommateurs. A partir de ce moment là, effectivement, vous aurez "une mine d'or". Au sénégal, vous avez une démographie complètement anarchique, non contrôlée, qui fait que l'on ne connait même pas le nombre exact des peuplants, et des chiffres aléatoires.
Transformer tous les bras vaillants en travailleurs: Développer l'agriculture est une bonne idée, mais si vous envoyez tout le monde à la campagne, il n'y aura plus personne en ville.
La solution, pour occuper tous ses bras, et créer de la richesse, n'est pas dans le produit extrait: elle est dans la transformation du produit, car c'est là que l'on gagne de l'argent: produit extrait, 1; produit transformé:10.
Il faut donc impérativement commencer par le début:
1°)cONTRÖLE DES NAISSANCES: beaucoup d'hommes s'ennorgueullissent d'avoit des familles de dix anfants et plus. Peut être faudrait il poser la question à leur femme, de savoir si elles sont heureuses d'être enceintes d'une manière continuelle, pendant douze à treize ans de leur vie.
Et puis, faire des enfants, ca veut dire s'en occuper, les élever, les éduquer. A trois, voir quatre maxi, c'est faisable. A 10, c'est impossible.
2°)Moins de monde, donc plus de travail. Développer également l'accueil d'entreprises étrangères. Comprendre pourquoi elles ne viennent pas, (corruption endémique, système politique a géométrie variable, ect...) et faire ce qu'il faut pour qu'elles viennent: incitations fiscales, ect... Egalement, changement des mentalités, discipline dans le travail, en un mot éducation.
3°)création d'une véritable politique sociale: donner des vraies bourses aux étudiants, et de vrais retraites aux anciens. Vous libererez la classe moyenne du fardeau infligé par la carence de l'état, à savoir que, lorsque vous avez un salaire, les 3/4 partent pour aider la famille, et asphyxiant complètement celui qui travaille. Ce qui vous permettra de créer de vrais consommateurs, qui seront le moteur de l'économie, avec les taxes et impôts.
4°) Se projeter sur les richesses futures, moi je veux bien. Pour l'instant, pas un litre de pétrole sénégalais n'a encore coulé, et pas un gramme de gaz est arrivé sur votre cuisinière. Donc, arrêtons les rêves, et passons au réel. D'autant que, à voir ce qui 'est passé dans tous les pays (africains ou autres) qui ont connu la "manne pétrolière", il y a de quoi s'inquiéter. Pour être rassurés, il faudrait déjà avoir totale transparence des contrats passés: l'opacité raignante n'incite guère à l'optimisme. Des fortunes se feront, ca certainement, mais celle du peuple sénégalais, j'en suis moins sur.
Donc, avant de se projeter sur l'avenir, dévelopons déjà les ressources existantes: il n'y en a pas 36, il yn en a qu'une, c'est le tourisme. Le tourisme au sénéal est exangue, il faut le reconnaitre. Aucun effort n'est fait pour développer cette mine d'or, car vous vendez ce que vous ne payez pas: la mer et le soleil. Pourquoi il n'est pas développé, alors même que les privés ont fait de gros efforts dans l’hôtellerie et les infrastructures: billets d'avions trop chers car les taxes perçues par le sénégal sont exorbitantes (on nous avait promit une baisse, elle ne se fait pas sentir) saleté des plages, maque 'infrastructure publiques, il faut avoir le courage de le dire, saleté des lieux publics (en 60 ans, le sénégal n'a pas pu se doter d'un réseau de tout à l'égout digne de ce nom, d'un système de ramassage d'ordures, ainsi que son traitement, ce qui est déjà le fléau n°1 du pays, ce qui quand même un comble).
Une fois que vous aurez solutionné tous ces problèmes -qui ne sont pas insurmontables- alors oui, vous pourrez dire que la jeunesse -et même les moins jeunes- c'est une chance pour le pays.
Mais pour l'instant, eux, les jeunes, c'est surtout le désespoir qui domine, et il faut bien reconnaitre qu'ils ont quand mmême quelques raisons, d'être désespérés...

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