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Iran: Khatami demande la fin de la résidence surveillée de deux opposants

Dimanche 20 Août 2017

(de gauche à droite): Moussavi, Karoubi et Khatami
(de gauche à droite): Moussavi, Karoubi et Khatami
L'ex-président réformateur iranien, Mohammad Khatami, a demandé dimanche au guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei d'ordonner la fin de la résidence surveillée de deux leaders de l'opposition, Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi, selon son site.

"En votre nom, je voudrais demander au guide suprême d'intervenir pour ordonner que la question de la résidence surveillée soit réglée", a déclaré M. Khatami en recevant un groupe d'anciens combattants de la guerre Iran-Irak (1980-88).

"Les organes responsables ne peuvent ou ne veulent pas régler la question de la résidence surveillée et seule (votre) intervention peut permettre que cette affaire soit réglée, ce qui est dans l'intérêt du régime et sera le signe de la force du pouvoir", a ajouté M. Khatami.

Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi, candidats à la présidentielle de 2009, avaient pris la tête de la contestation contre la réélection de l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad, en dénonçant des fraudes massives. Ils sont en résidence surveillée depuis six ans et demi.

L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot dans les grandes affaires du pays et qualifie de "sédition" le mouvement de contestation de 2009, a exigé à plusieurs reprises ces dernières années que les leaders de l'opposition se repentent avant toute mesure de grâce.

M. Karoubi, âgé de près de 80 ans, a été hospitalisé pour des problèmes cardiaques et se trouve toujours à l'hôpital. Mercredi, il avait cessé de s'alimenter réclamant la tenue d'un procès public et le retrait des agents des services de renseignement postés à l'intérieur même de sa maison pour le surveiller ainsi que des caméras placées dans son foyer.

Son fils Mohammad Hossein, a indiqué au site réformateur Jamaran que son père avait rencontré le ministre de la Santé Ghazizadeh Hachemi et qu'il avait reçu des promesses, notamment le départ des agents de sécurité, l'ayant convaincu de cesser sa grève de la faim.

Dimanche, le porte-parole de l'Autorité judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejeie, a démenti cette information, la qualifiant de "mensongère", selon les médias iraniens.
 
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