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De la retenue, monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal.

Vendredi 11 Août 2017

De la retenue, monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal.
Nous avons tout vu ou entendu durant les élections législatives du 30 juillet 2017. Toutefois, le ridicule ne tue pas au pays de la Teranga. Les autorités de la République au lieu d’adapter la posture de la décence après la mise en œuvre d’un processus de sabotage du processus électoral  voire d’un achat de conscience systématique des populations précarisées, se félicitent de la bonne tenue de ces élections.
 
Le président de la République monsieur Macky Sall ne recule devant rien pour manifester un certain mépris à l’encontre du peuple. Je me demande dans quel pays monsieur Macky Sall vit pour se permettre sciemment de manœuvrer dans le dessein de détourner le peuple de l’essentiel : la bonne gouvernance et la sincérité et/ou la régularité du scrutin ? Certainement dans son palais doré loin des préoccupations des citoyens sénégalais. 
 
Le Sénégal est loin d’être une République démocratique dans laquelle les droits et libertés des citoyens garantis par la Constitution sont respectés et protégés en tous lieux et en toutes circonstances.
 
Après ce forcing en vue de torpiller le processus électoral et d’empêcher à plus d’un million de citoyens légalement inscrits d’exercer leur droit de vote, le président Macky Sall décerne un satisfecit sans appel au ministre de l’intérieur Abdoulaye Daouda Diallo qui a fait preuve non seulement d’incompétence dans l’organisation de l’élection législative du 30 juillet, mais également de nuisance délibérée et concertée sans égale  avec le roi de la Cour de Benno Bokk Yakaar pour violer la volonté populaire de faire valoir ses droits constitutionnels.
 
Cet acte du président de la République monsieur Macky Sall est contraire au respect de l’éthique républicaine. Les félicitations du président Macky Sall constituent une provocation et un manque de respect envers le peuple meurtri de l’organisation chaotique du processus électoral. 
 
Dire également comme le président de la République Macky Sall que les couacs observés partout sur l’ensemble du territoire national ne constituent pas un échec, c’est manifester délibérément un mépris et heurter par voie de conséquence la conscience des citoyens sénégalais. Au demeurant, le président de la République nous considère comme des idiots facilement manipulables. 
 
Dans une vraie République respectueuse de la légalité, le ministre de l’intérieur Abdoulaye Daouda Diallo devrait être normalement démis de ses fonctions pour manquements graves préjudiciables à la nation et sources de tensions sociales et non recevoir les congratulations chaleureuses du président Macky Sall, garant de la sécurité de l’ensemble du corps social sénégalais.
 
Cette volonté sournoise et désinvolte de minimiser le peuple avec la complicité de l’administration est à prendre très au sérieux et démontre une fois de plus l’incapacité du président Macky Sall de remplir pleinement ses prérogatives constitutionnelles au profit exclusif du peuple avant toutes autres considérations. Le peuple sénégalais qui a vous élu malgré votre action indigne de porter les attaques perfides du régime de l’ancien président de la République maître Abdoulaye Wade contre d’autres compatriotes dans le dessein de les nuire aux yeux de la population, ne mérite pas de recevoir votre courroux  et votre manque de considération.
 
Il appartient dorénavant au peuple sénégalais et à ses dignes fils ou filles de refuser cet affront et de faire face au régime du président Macky Sall qui ne compte que sur son procureur monsieur Serigne Bassirou Guèye en vue de terroriser les citoyens voire de les menacer de poursuites judiciaires.
 
Monsieur le président de la République Macky Sall, vous perdez votre temps et votre énergie pour traquer les citoyens sénégalais qui militent pour la protection des libertés publiques en alertant la nation sur les menaces réelles de votre gestion partisane du pouvoir.
 
Nous avons toujours en mémoire vos propos de campagne présidentielle de 2012 sur l’urgence d’une République respectueuse et protectrice de l’exercice des libertés publiques au Sénégal. Vos déclarations d’alors inspiraient le respect et la considération. Beaucoup de citoyens sénégalais ne pouvaient pas penser voire croire une seule fois que vous seriez dans les dispositions d’un politicien de trahir votre engagement  mais plus que cela l’espoir d’un peuple meurtri par la mort de 12 de ses fils dans des conditions sordides et criminelles.
 
Nous qui sommes encore vivants, nous ferons face à vous afin d’honorer la mémoire de nos frères tués lâchement par le régime de l’ancien président Abdoulaye Wade. La mort de ces citoyens sénégalais a permis en partie le renversement par le peuple du régime de maître Abdoulaye Wade.
 
Vous aviez une dette morale envers tous ces jeunes morts sur le terrain politique en vue de lutter pour plus d’égalité, de justice, de liberté, de partage équitable de nos deniers publics, d’institutions républicaines crédibles pour assurer le bien être de l’ensemble du corps social sénégalais. 
 
Nous savons tous que vous n’êtes pas un homme qui honore sa parole et qui privilégie les intérêts intrinsèques du peuple au détriment de toutes considérations partisanes, claniques ou ethniques.
 
La postérité retiendra de votre passage à la tête du pays la volonté d’un homme réfractaire à la liberté d’expression, qui a ourdi un plan machiavélique en complicité avec l’administration territoriale de violer en toute impunité les droits inaliénables des citoyens et qui privilégie les intérêts d’un clan voire d’un groupe linguistique afin d’exercer une pression insoutenable ou une violence sur le peuple pour le contraindre à renoncer à ses droits constitutionnels. 
 
L’heure de la mobilisation pour libérer le peuple du régime autoritaire du président Macky Sall a sonné. Nous combattrons toutes les personnalités politiques, civiles, coutumières, maraboutiques ou autres qui s’activent en faveur du régime de monsieur Macky Sall en vue de bâillonner le peuple pour la sauvegarde de leurs intérêts corporatistes bassement mondains contre les valeurs de la société et de la République.
 
En ce qui me concerne, je ne renoncerai jamais à défendre en toute responsabilité et/ou en toute objectivité  mes convictions malgré les menaces réelles et irresponsables du procureur de la République monsieur Serigne Bassirou Guèye qui pèsent sur notre droit à la liberté d’expression et à notre sécurité. 
massambandiaye2012@gmail.com 
 
 
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